Frédéric, comment avez-vous reçu la nouvelle de la non-sélection de Delko Marseille Provence KTM pour le Tour de France ?
Les dirigeants d’ASO sont des gens très professionnels et très attentifs au travail qui est fait au niveau des équipes. Nous avons la chance d’avoir la primeur de ces informations puisqu’elles nous sont communiquées légèrement en avance avec quelques explications qui demeurent confidentielles. De tout cela, nous ne retenons que le côté positif. ASO nous accompagne dans la progression de l’équipe en nous invitant à Paris-Nice et au Critérium du Dauphiné. Pour cela, nous les remercions. A nous désormais d’être dignes de cette confiance et de prouver sur le terrain que l’équipe grandit sportivement.
Regrettez-vous que la décision soit communiquée avant même que vous ayez eu le temps de vous exprimer sur le début de saison ?
Je ne veux pas entrer dans ce genre de polémique. ASO est un organisateur qui demeure libre d’annoncer ses sélections au moment où il le décide. Certes, notre équipe grandit, mais nous avons fait une saison 2016 mitigée au niveau sportif. Et objectivement nous validons le choix de l’organisateur de ne pas nous retenir pour le Tour de France. C’est la logique sportive. A nous maintenant de faire en sorte que demain elle bascule en notre faveur.
Comment ont réagi vos coureurs et vos partenaires ?
Aujourd’hui, réalistement, nos coureurs sont très heureux du calendrier que nous allons leur offrir pour la deuxième année en Pro Continentale. Ils sont donc d’ores et déjà focalisés sur les objectifs que sont les sélections pour les courses par étapes d’ASO, Paris-Nice et le Dauphiné, en espérant obtenir d’autres invitations pour les courses d’un jour. Nous nous sommes battus pour une place sur le Tour 2017 mais nous avons toujours abordé cette échéance de manière réaliste. Pour autant nous n’avons jamais vendu à qui que ce soit une place sur le Tour de France 2017 et nous ne le ferons jamais tant que nous serons en Pro Continentale, donc assujettis à une invitation. Cela ne remet donc pas en cause le soutien de nos partenaires. A nous de nous battre pour y être.
En tant que manager, comment positivez-vous tout cela auprès des coureurs ?
Quand on est coureur cycliste, dès qu’on accroche un dossard, il n’y a pas de petite course. On doit être motivé partout et il n’y a pas de petite compétition à notre calendrier. Nous avons bien préparé notre entame de saison, je pense qu’il est important de réaliser de bons débuts. La réalité du terrain ne tardera plus à tomber.
Vous restez candidat à une place pour la Vuelta, qui partira de Nîmes le samedi 19 août ?
Bien sûr. Les sélections interviendront un petit peu plus tard et je pense que les organisateurs vont observer comment se comportent les candidats à la Vuelta sur ce début de saison de manière à proposer le meilleur plateau possible.
Vous avez placé Julien El Farès et Mauro Finetto dans la bonne échappée du Grand Prix La Marseillaise. Faites-vous de la Coupe de France un objetif prioritaire ?
L’objectif prioritaire, c’est de gagner des courses. La Coupe de France est un beau fil rouge sur une saison pour une équipe française. Par le passé nous avons gagné des manches mais nous n’avons jamais été très bien placés au classement général. Mais c’est quelque chose qui peut devenir un objectif particulier après les premières manches.