Après deux saisons d’apprentissage chez Roubaix Lille Métropole, Florian Vachon a éclos au grand jour cette saison chez Bretagne-Schuller. Sa régularité d’un bout à l’autre de la saison lui aura longtemps permis de croire en ses chances de rafler le titre de la Coupe de France, mais il s’en est fallu d’un tout petit point pour que Leonardo Duque l’en prive. Malgré tout, son parcours aura été exceptionnel cette année sur le terrain des épreuves françaises. Vainqueur du Tour du Finistère, Florian Vachon a terminé 2ème du Grand Prix de Denain, 5ème du Tro Bro Leon, 7ème de Cholet-Pays de Loire, 7ème du Tour de Vendée et 9ème de la Classic de l’Indre. Il aura ainsi marqué des points sur six des douze rendez-vous nationaux. Forcément déçu de s’incliner pour si peu au bout du compte, le coureur de 25 ans n’en sera que plus revanchard.
Florian, vous vous inclinez au classement de la Coupe de France pour un point, y a-t-il de la déception à l’issue de la saison ?
Il y a forcément une petite déception. Un point, ce n’est pas grand-chose au bout de douze manches. Mais bon, je gagne le classement des jeunes, c’est une consolation, et puis il y a le classement par équipes qui était aussi un vrai objectif depuis le début de la saison. Ces objectifs-là sont remplis donc de ce point de vue-là c’est une consolation.
Vous aviez tout particulièrement préparé cette fin de saison…
J’avais préparé la fin de saison donc j’avais plein de sensations sur le Grand Prix de Fourmies puis sur le Grand Prix d’Isbergues. Malheureusement, à Isbergues, on virait à gauche à 300 mètres de l’arrivée et les deux premiers qui emmenaient le sprint sont tombés. J’étais sur l’extérieur, ça m’a déporté, et je n’ai pas pu disputer le sprint. Sans quoi sur une telle arrivée je pense qu’il m’était possible de rivaliser avec Leonardo Duque.
Vous terminez deuxième de la Coupe de France, c’était tout de même inespéré en début de saison ?
En fait, en début de saison, je m’étais mis en tête de gagner une manche de la Coupe de France. Ca a été fait au Tour du Finistère. Après, c’est sûr qu’à la sortie du Tro Bro Leon j’ai commencé à penser au classement général de la Coupe de France car j’avais pas mal de points d’avance sur le troisième. Je me suis mis à préparer tout spécialement cet objectif mais au final il me manque un point, c’est dommage.
Où pensez-vous avoir perdu la Coupe de France ?
La Coupe de France, c’est avant tout la régularité qui paie, et ceci sur toute une saison. Je ne peux pas me fixer sur une course en me disant que j’ai perdu le challenge sur cette course. C’est un tout. Après, c’est sûr que j’ai perdu 25 points au Tour du Doubs donc forcément ça fait mal. Et puis je pense à Isbergues où je n’ai pas pu disputer le sprint alors que j’avais de bonnes sensations. Mais on peut aussi mettre cela sur le compte d’une mauvaise condition à La Marseillaise. C’est un résultat sur toute la saison donc il ne faut rien avoir à se reprocher. J’ai donné le maximum jusqu’à la dernière manche, c’est tant mieux.
Vous êtes arrivé à Bretagne-Schuller cette année, y a-t-il eu un déclic ?
Oui, il y a eu un déclic et une très bonne intégration dans l’équipe. J’ai confirmé, on va dire. J’avais déjà eu de bons résultats mais il me manquait le petit plus, que j’ai eu cette année en étant mis en confiance par Emmanuel Hubert, par Roger Tréhin. J’ai travaillé par mal avec Franck Renimel, l’entraîneur. La mayonnaise a pris avec toute l’équipe et ça m’a permis d’aller chercher deux belles victoires au Tour du Finistère et sur la Route du Sud, avant cette 2ème place finale en Coupe de France.
Vous avez davantage travaillé qu’à Roubaix Lille Métropole ?
Ce n’est pas plus travailler mais travailler plus en osmose avec pas mal de dialogue avec les directeurs sportifs, l’entraîneur, les coureurs. J’ai eu un programme fixé à l’avance avec des charges de travail bien définies. C’est pour ça que ça s’est bien goupillé.
La saison prochaine se profile déjà à l’horizon, à quoi ressemblera-t-elle pour vous ?
Je me suis rengagé avec Bretagne-Schuller. Une relation de confiance s’est établie cette année. J’ai confiance en eux et ils ont confiance en moi, c’est réciproque. Je me trouve bien dans cette équipe. J’ai bien sûr encore des choses à apprendre, des choses à donner à cette équipe, et c’est pourquoi nous n’avons pas arrêté l’histoire ici. Nous allons encore continuer à travailler pour deux ans ensemble.
Pensez-vous déjà à la Coupe de France 2011 ?
Peut-être pas la Coupe de France 2011 parce que nous allons sans doute faire d’autres courses, je suis attiré par d’autres épreuves, mais je reviendrai un jour sur la Coupe de France pour en faire un objectif et la remporter. Dans quelques années.
Propos recueillis à La Roche-sur-Yon le 26 septembre 2010.