Florian, après votre 17ème place sur Paris-Roubaix l’an dernier, vous serez attendus pour la prochaine période de classiques. Comment gérez-vous ce nouveau statut ?
J’aborde la saison de la même façon que l’an dernier. Chaque année je me mets une pression pour cette course. Je l’aurai toujours cette année. Je vais m’entraîner encore davantage avant Paris-Roubaix pour être prêt. Je sais que cette année je pourrais compter sur l’équipe et notamment sur Kenneth Vanbilsen. Ensemble, nous pouvons faire de bons résultats sur Paris-Roubaix mais aussi le Circuit Het Nieuwsblad, A Travers la Flandre et Gand-Wevelgem.
Comment vous répartirez-vous les rôles ?
Sur les classiques, on n’a pas trop le temps de parler. C’est la guerre, surtout quand la météo n’est pas très bonne. Il suffira d’un regard pour dire si on y va ou si on n’y va pas dans le final. Je sais que je pourrais compter sur lui. Il sait qu’il pourra compter sur moi.
L’équipe Cofidis ne prendra donc ni le départ du Tour des Flandres ni celui du GP E3 ?
Malheureusement, nous ne participerons pas au Tour des Flandres. Mais Yvon a su trouver une solution pour courir autrement. C’est dommage, mais nous ne pouvons pas faire autrement. Nous aurions pu faire le GP E3, mais nous serons sur trois fronts la même semaine. Yvon a donc préféré refuser l’invitation pour préserver notre fraîcheur et être prêts pour Gand-Wevelgem.
Qu’avez-vous appris de votre saison 2015 et notamment de votre Paris-Roubaix?
En courant avec Nacer Bouhanni, j’ai appris à garder mes forces, à ne pas bouffer du vent. A 50 kilomètres de l’arrivée de Paris-Roubaix, j’étais tout seul, il y avait beaucoup de vent. Je me suis donc abrité jusqu’au final, ce qui m’a permis d’être encore là. La seule erreur que j’ai faite, c’est de ne pas avoir suffisamment cru en moi. Ça a beau être le final de Paris-Roubaix, mais dans les 10 derniers kilomètres, on ne sent plus les pédales. Si j’avais cru en moi, j’aurais peut-être pu y aller et suivre Zdenek Stybar mais j’ai préféré attendre et c’est ce qui m’a piégé. L’an prochain, je vais donc aller de l’avant, prendre plus de risques sur cette course et davantage tenter ma chance.
Pensez-vous avoir pris de la caisse depuis l’an dernier ?
J’aimerais répondre par l’affirmative. A l’entraînement, c’est toujours facile, mais en course, c’est différent. Je pense que le Tour de France m’a fait du bien et m’a donné de la caisse. Il faudra encore attendre pour en dire plus. Après le Tour du Haut Var, j’enchaînerai avec les premières classiques belges, le Circuit Het Nieuwsblaad et Kuurne-Bruxelles-Kuurne.
Depuis quelques temps vous avez déménagé en Belgique. Que cela peut-il vous apporter ?
En Belgique, si vous voulez monter des bosses, vous êtes toujours sur le circuit des grandes classiques. Ce qui est parfait, c’est que je suis à côté du service course. Cofidis peut me prêter du matériel pour les classiques pour faire du pavé et me préparer davantage. Rouler sur les monts flandriens, c’est le meilleur entraînement que l’on puisse faire. C’est un atout supplémentaire pour marcher sur les classiques.
Propos recueillis à Roubaix le 22 janvier 2016.