Bonjour Dominique, depuis combien de temps êtes vous le président du Grand Prix de Denain et comment avez-vous accédé à ce statut ?
Je suis entré au comité à la demande de mon ami Jean Donain qui en était le président de l’époque en 1997, je conduisais les invités et les commissaires.
En 2001, il fût élu adjoint aux sports à la ville de Denain, il me demanda de le remplacer à la présidence, ce que j’ai accepté, non sans réfléchir, mais c’est lui qui faisait tout le boulot ! (Rires). Malheureusement il décéda en 2006, depuis j’ai repris les manettes.
La prochaine édition se déroulera un dimanche contrairement aux éditions précédentes, pourquoi ce changement de date ?
Nous avons fait un constat. Nous étions placés au calendrier entre deux types d’épreuves les flandriennes et les ardennaises. Il était aussi dommage que la France qui a la plus grande des classiques pavées, n’ai pas au moins une épreuve sur son territoire car elles sont toutes en Belgique, d’autant que nous avons dans le Hainaut de quoi faire en matière de pavés. Nous avons eu une opportunité de passer avant Paris Roubaix et se replacer ainsi dans le calendrier des flandriennes. Nous avons sauté sur l’occasion !
L’édition du 60ème Grand Prix de Denain présente pas moins de 12 secteurs pavés sur 200km, est-ce un mini Paris Roubaix en prologue ?
On peut dire ça, 12 secteurs, 20 km environ, même configuration que l’étape du Tour. La physionomie de la course devrait changer complètement, avec plus de spectacle !
Côté engagés, avez-vous déjà des noms d’équipes ou de coureurs de confirmés pour cette édition ? La nouvelle équipe de Jérôme Pineau Vital Concept sera t-elle de la partie ?
Le plateau est bouclé à 95%, toutes les équipes françaises participent. Nous n’avons pas encore la composition des équipes. Wout Van Aert, triple Champion du Monde sur cyclo-cross, sera présent avec une équipe construite autour de lui afin de préparer Paris-Roubaix.
Côté partenaires, avez vous les mêmes partenaires que les années précédentes ? Ont-ils répondu à vos besoins ?
Coté partenaires, c’est de plus en plus difficile d’année en année. Nous avons une partie de nos partenaires qui nous sont fidèles, mais il faut combler avec de nouveaux qui sont de moins en moins facile à trouver. Notre budget est loin d’être bouclé pour l’instant.
Côté couverture médiatique, aura t-on la chance d’avoir une retransmission sur Eurosport ?
La course sera une nouvelle fois retransmise sur Eurosport et pour la 1ere fois sur France 3 région, qui avec le satellite va nous donner une grande couverture nationale et un bel impact régionale.
Le grand Prix de Denain voit souvent la victoire d’une pointure française comme Arnaud Démare ou Nacer Bouhanni, sur qui pariez-vous cette année au regard du nouveau tracé ?
Vu le parcours, il serait étonnant que ça se termine au sprint, ou alors avec un petit groupe. Attendons la composition finale des équipes, mais le vainqueur devrait avoir un profil différents des années précédentes.
En tant qu’organisateur, qu’est ce qui est, selon vous, le plus difficile à gérer pour l’organisation d’une telle épreuve ?
Nous organisateurs bénévole, nous organisons nos courses de A à Z . La difficulté réside avec l’accumulation de petites choses dans des domaines différents: financier, administratif, sportif, sécurité, logistique, marketing, communication et l’animation. Il faut arriver à fédérer autour de soi, car de telles organisations demandent des moyens humains assez importants.
Nous savons que financièrement réunir tous les fonds nécessaires à un tel événement, ce n’est pas quelque chose de simple. La Région des Hauts de France vous a t’elle à nouveau apporté une aide conséquente cette année ?
Nous avons de nombreux partenaires privés mais aussi des partenaires institutionnels comme la ville de Denain, la région Hauts de France, la communauté d’agglomération de la Porte du Hainaut, le Conseil Départemental du Nord, le Simouv (syndicat des transports) et quelques villes que nous traversons.
Nous vous laissons le mot de la fin ou les éventuels remerciements que vous souhaiteriez mettre en avant.
Le mot de la fin, c’est l’espoir de réussir notre pari. Sur le plan de la popularité et de la médiatisation, nous ne devrions pas avoir de difficultés, déjà en semaine nous avions beaucoup de monde, on peut imaginer un dimanche. Avec la diffusion sur France 3 nous devrions franchir un nouveau palier. Reste le plan sportif, nous devrions avoir une course attractive.
Mathilde Duriez, vélo101