Dan Martin plus combatif | © Bettini Photo
Tu as signé dans une équipe qui était Continentale pro et tu vas te retrouver dans une World Tour. Ça fait quoi ?
C’est quelque chose que j’avais vu, je savais que ça allait se passer cette année ou la prochaine. Je le savais quand j’ai signé, c’est l’ambition qu’il faut pour une équipe importante, tout en gardant la même façon de courir.
T’étais-tu préparé à vivre une saison 2020 soumise à invitations pour les grands Tour en particulier ?
J’ai vu cette année que l’équipe était dans toutes les grandes courses que je voulais faire, sauf le Tour de France. Je suis prêt à changer de programme, je veux courir dans une bonne ambiance, gagner n’importe quelle course c’est bien. Maintenant c’est plus courir pour le plaisir, que je fasse le Tour, le Giro, Paris-Nice… Je n’ai pas d’ambition particulière pour une épreuve, j’ai déjà gagné de belles courses alors je veux avant tout me faire plaisir.
Tu as déjà remporté des classiques et des étapes sur des grands Tour, dans l’avenir tes ambitions sont plus axées sur des victoires d’étapes sur les grands Tour et éventuellement en dernière semaine jouer le général si ça se passe bien ?
Oui on l’a vu cette année, Julian Alaphilippe ne pensait pas au général au départ, en dernière semaine de grands Tour tout le monde est fatigué. Si tu as déjà gagné une étape ce n’est pas trop grave ce qui se passe en dernière semaine. Je veux retrouver la façon de courir qui m’a apporté beaucoup de succès, avec le style d’attaquant, lorsqu’on ne peut pas prévoir le scénario à l’avance.
On sait que l’arrivée du Tour de France sera très proche de la course des Jeux-Olympiques en 2020, ça va influer pour ton choix d’être présent ou pas sur le Tour ?
Je pense que je serais présent sur le Tour. Les JO c’est une course d’un jour, c’est spécial de tout jouer dessus, il n’y a pas d’équipe, c’est toujours difficile à gérer. Je pense qu’il faut faire le Tour pour être bien mais après il faut gérer le décalage horaire, la différence de conditions climatiques… Ce sera difficile pour tout le monde.
Dan Martin avec sa famille | © Dan Martin
Le début de saison 2020 passera par quelles courses pour toi ?
Ce n’est pas sûr encore, je pense commencer à Valence mais c’est à confirmer. Il y aura évidemment les classiques et le Tour de France.
Tu as signé combien de temps avec Israël start’up nation ? Tu te vois prolonger ta carrière combien de temps ?
J’ai signé pour 2 ans. Je ne sais pas, pour le moment c’est le plaisir et c’est quelque chose qui peut te maintenir longtemps. Durant le stage de présaison il y avait déjà une très bonne entente, beaucoup d’efforts ont été fait dans le recrutement pour choisir les coureurs qui vont bien ensemble.
Qu’est ce qui a manqué cette année chez UAE Emirates ?
On a changé des choses au niveau de l’entraînement, de la nutrition, de la façon de courir et ça n’a pas vraiment marché. Je pense que la saison n’a pas été mauvaise malgré tout mais je n’ai pas gagné d’étapes sur un grand Tour et c’est souvent ce qui fait la différence. Je suis très motivé pour la suite, j’ai envie d’appuyer plus que jamais.
Tu n’emploies pas le mot « revanche » pour 2020 et 2021 ?
Non je n’ai pas de revanche à prendre, c’est des expériences. J’ai eu la chance de connaître beaucoup de personnes très sympas, il faut toujours regarder vers l’avant et ISNest une équipe qui me convient bien.