Comment as-tu fait pour te retrouver au sein de cette équipe basque ?
J’ai commencé mes années espoirs dans une équipe qui était basée au Pays basque, à la Fundacion Euskadi. J’ai donc fait mes 3 premières années espoirs là bas, étant donné que j’étais étudiant à Bayonne, pas loin de la frontière. Ça m’a permis de continuer le vélo et de pouvoir évoluer à un niveau assez important en amateur. Puis, j’ai réussi à gagner quelques courses dans le Pays basque, au Portugal aussi, avec le Tour du Portugal de l’avenir ou j’ai remporté deux étapes. J’ai donc été pris en stage l’année dernière au sein de cette équipe ou j’ai pu participer au Tour du Portugal professionnel sur les 11 jours, et au final, j’ai appris que j’étais retenu pour l’année 2018.
Si on dit qu’Euskaltel est une équipe qui t’a fait rêver quand tu étais gamin, on est loin de la vérité ou pas ?
Dire non, ce serait mentir, car la couleur orange comme on la voyait à la télé, ça fait toujours rêver, surtout quand on est gosse. Oui, être dans une équipe basque, ça fait briller les yeux, donc je suis heureux d’être dans cette équipe aujourd’hui.
On sait qu’en Continentale il y a de nouveau le maillot orange avec une autre équipe Euskadi, penses-tu que ce soit une force pour le cyclisme basque ou plutôt l’inverse ?
Avoir deux équipes dans le Pays basque, c’est bien, parce qu’il y a plus de coureurs professionnels bien sûr. Ça ouvre les portes du professionnalisme aux jeunes amateurs qui font des résultats, et ça leur permet de s’exprimer. C’est un point positif.
Toi, tu n’as jamais eu la volonté ou la possibilité de rentrer dans de grandes structures françaises ?
Mon calendrier amateur était principalement en Espagne, donc je pense ne pas être trop connu, ou moins, en France. Il faut dire que j’ai fait la majorité de mes résultats dans le Pays basque ou autres.
Comment appréhendes-tu cette saison 2018, forcément particulière pour toi ?
C’est tout nouveau pour moi, donc ce sera tout d’abord de l’apprentissage et de la découverte. Je vais essayer, bien sûr, d’aider l’équipe au maximum, et de donner le meilleur de moi-même. Après, on verra comment se déroule la saison.
As-tu changé des choses au niveau de ta préparation ?
Les années précédentes, j’étais à l’école, donc forcément ça réduit les heures d’entraînement, et c’est plus difficile côté récupération. Cette année, vu que c’est devenu mon métier, j’ai pu m’entraîner plus, faire les choses mieux, et j’espère que ça paiera.
Quels sont les premiers rendez-vous que tu as cochés ?
Comme je l’ai dit, c’est quand même de la découverte, donc tout d’abord, je vais essayer de bien m’adapter, et ensuite on pourra voir les objectifs durant la saison.
L’équipe va être candidate à la Vuelta, donc potentiellement toi aussi, est ce quelque chose que tu as dans un coin de ta tête ?
La Vuelta, c’est sûr que c’est un gros objectif pour l’équipe. De mon côté, j’ai 21 ans et c’est ma première année professionnelle, donc je ne me fixe pas comme but la Vuelta. Je pense plus à bien progresser, m’adapter à la catégorie, et on verra par la suite.
Priorité donc à des événements sur quelques jours, mais en aucun cas des épreuves de trois semaines ?
Non en aucun cas. Je n’ai pas de pression dans l’équipe qui va me laisser progresser à mon rythme.
Tu as signé un contrat de combien de temps ?
Etant donné que je suis néo pro, de deux ans.
Tu te définis comme quel type de coureur ?
Les courses que j’ai gagnées ont toujours été avec une arrivée un peu explosive. J’ai quand même une assez bonne pointe de vitesse, donc je me qualifierai plutôt comme un coureur explosif ou « passe partout », on va dire.