A l’entrainement en contre-la-montre | © Corentin Ermenault
Pour commencer comment te sens-tu physiquement et mentalement après un mois à rouler à l’extérieur ?
Physiquement et mentalement je me sens bien après un mois à avoir roulé à l’extérieur. Je roule tranquillement sans tirer sur la corde, comme si je reprenais au mois de Novembre.
Tu étais à Los Angeles aux Etats-Unis lorsque le confinement a été annoncé en France. Quand es-tu rentré chez toi à Nice ? Comment s’est passé ton voyage ?
Effectivement j’étais à Los-Angeles et je ne comprenais pas très bien ce qu’il se passait mais après 10/15 jours on a vu que ça prenait de l’ampleur. Du coup j’ai décidé de rentrer chez moi le 25 Mars. Le voyage s’est bien passé, c’était un petit périple. J’ai atterri le matin à Paris et mon avion pour aller à Nice avait été annulé, je l’ai pris seulement le soir à 19h. J’ai attendu la journée à l’aéroport mais ça s’est bien passé, au moins il y avait plus de place dans l’avion (sourire).
Puis tu as été contraint à des séances de home-trainer sur ton balcon, face à la mer, comment as-tu vécu cette période ?
J’ai bien vécu cette période car en réalité j’ai vraiment ralenti mes entraînements, j’en ai profité pour faire une petite pause. Je roulais pas énormément, ça se faisait à l’envie. Je me suis dit que ça n’arrivait pas là pour rien, j’en ai tiré beaucoup de positif et ça m’a permis de me stopper un peu par rapport à tout ce que j’ai pu faire dans le vélo avant, puis la situation sanitaire était beaucoup plus grave. Je savais que ça n’allait pas reprendre de suite donc je pouvais me permettre de ne pas faire beaucoup de vélo. Cette période m’a fait un grand bien, depuis 2013 et le pôle espoirs de Caen je ne m’étais jamais vraiment posé plus d’une semaine chez moi, j’en ai profité.
La vue de son balcon | © Corentin Ermenault
Fin 2019 tu as décidé de ne pas continuer ton aventure dans le monde du cyclisme professionnel. Pourquoi ce choix ?
J’ai pris cette décision car en réalité ça ne m’a jamais vraiment plu, c’est dur à accepter pour les autres. Les gens sont plus mal que moi, au contraire je suis très heureux et beaucoup mieux comme ça. Ce n’était pas ce que j’attendais d’être cycliste professionnel, je n’étais même pas forcément heureux d’aller en courses les week-ends. Jusqu’au mois d’Août j’esseyais de me convaincre à continuer mais aller en course à reculons, être pressé de rentrer chez soi ce n’était pas possible, il fallait arrêter. A partir du moment où je l’ai annoncé je me suis senti libre, en accord avec moi-même. Ensuite tout l’hiver sur la piste c’est super bien passé, j’étais plus heureux que mes années 2018/2019.
Tu es désormais concentré à 200% sur la piste avec en ligne de mire les JO de l’an prochain ?
C’est ça, concentré à 200% pour Tokyo 2021. La situation actuelle me permet de pouvoir remplir les critères de sélection car avec B&B Hôtels Vital Concept je ne pouvais pas faire de piste, du coup les critères n’étaient pas remplis.
Tu es également en train de développer un projet avec Herbalife nutrition, peux-tu nous en dire plus ?
Le but est d’aider les personnes en surpoids, entre-autres…, de « changer leur vie », j’ai de la satisfaction à aider les gens, ça me plait beaucoup. Je travaille en tant qu’ambassadeur Herbalife, on propose différents programmes : remise en forme / perte de poids, regain d’énergie, prise de masse. Ca m’intéresse énormément, je n’ai pas l’impression de travailler, on est au bord de la piscine et on donne nos appels aux personnes qu’ont aide, c’est le « kiff » !
Travail pour Herbalife nutrition | © Corentin Ermenault
Comment organises-tu tes semaines actuellement au niveau de l’entraînement et du temps consacré à Herbalife ?
Actuellement je consacre pas mal de temps à Herbalife pour essayer de bien lancer l’activité, je m’entraîne quand j’en ai envie, tous les deux jours on va dire.
As-tu une idée des courses auxquelles tu participeras dans les mois à venir ?
Non j’en ai aucune idée, je pense qu’on va avoir un petit calendrier prévisionnel avec Aix en Provence.
Si tu devais retenir une chose que tu as apprise pendant le confinement et qui te serait utile dans la vie « normale », ce serait quoi ?
Je le savais déjà mais ça a renforcé l’idée qu’il fallait vraiment écouter son corps et son mental. Quand on ressent le besoin de relâcher il faut le faire, et la situation s’y prêtait. Il est également important de toujours tirer le positif pour avancer. Je suis curieux de voir la différence à la reprise entre ceux qui se sont « saignés » durant le confinement sur home-trainer et ceux qui ont roulé plus tranquillement, avant de reprendre progressivement sur route.
Par Maëlle Grossetête