Clément Russo sur les Champs Elysées | © Tour de France
En 2020 tu as participé et terminé ton premier grand Tour, avec le Tour de France. Que retiens-tu de ces 3 semaines ?
Je retiens que du positif, c’était mon premier grand Tour, il y avait beaucoup d’excitation, tous les jours je découvrais des choses. Je dirais que mon meilleur souvenir est l’arrivée sur les Champs, j’étais le sprinteur de l’équipe et je suis parvenu à décrocher une petite 15ème place. J’ai pris énormément de plaisir là-bas ! Si on ajoute à cette journée la patrouille de France dans le ciel, c’était super.
A l’avenir penses-tu pouvoir être un coureur clé sur les grands Tours ?
Ca dépend, dans un rôle précis en tant qu’équipier pour aider les leaders oui, tant pour les grimpeurs en travaillant dans la plaine, que pour un sprinteur en étant dans le train. Je pense avoir montré que j’étais capable d’être un équipier assez important. Plus personnellement, je serais plutôt chasseur d’étape sur un grand Tour, un « one shot » comme on dit.
Tu viens de réaliser 10 jours de stage à Altea avec ton équipe. Comment cela s’est déroulé ? Quelles étaient les thématiques majeures de travail ?
On a eu une météo impeccable, ce qui nous a permis de bien rouler. Il y a eu une journée avec des tests physiques (PMA, seuil), des jours en montagne avec du dénivelé, et un peu d’intensités. J’ai également fait des séances avec le « groupe sprint » afin de préparer les lancements.
Clément Russo en stage à Altéa | © Elen Rius
Tu as directement enchainé avec la classique de Valence, où ton coéquipier Amaury Capiot a pris la 3ème place. Ca fait du bien de remettre un dossard ?
Le départ était à 10 kilomètres de l’hôtel, on partait par le Col de Rates. La course a été raccourcie à 100km au lieu de 150km pour des raisons sanitaires, ça fait du bien de remettre un dossard et de relancer la machine. Cela m’a permis de valider le travail réalisé pendant le stage. On fait 3ème avec Amaury, on a repris des automatismes même si au début ça fait un peu bizarre, on a toujours l’impression que ça frotte plus.
De manière générale, es-tu satisfait de ta préparation hivernale ?
J’ai eu une préparation classique, avec moins de cyclo-cross par rapport aux autres années, seulement celui de Troyes et le France. J’ai pu bien rouler cet hiver avec un premier stage à Cannes fin Décembre et celui d’Altéa, avec l’équipe. J’ai atteint une bonne condition pour les premières courses.
Il y a donc eu une courte parenthèse cyclo-cross, avec notamment le Championnat de France à Pontchâteau. C’est important pour toi de revenir à tes premiers amours ?
J’en ai toujours fait, j’ai toujours aimé ça. J’adore m’engager sur quelques cross, même si je ne peux pas faire une saison complète. Je m’amuse et ça fait partie de la préparation pour la route, c’est toujours intéressant.
Clément Russo au France cyclo-cross à Pontchâteau | © Elen Rius
Quelles sont les grandes lignes pour ta 4ème saison au sein du Team Arkéa Samsic ?
J’aimerais bien lever les bras à court terme, sur n’importe quelle course. J’aurais un rôle d’équipier sur certaines grandes courses, je souhaite perdurer là-dedans, en apportant tout ce que je peux pour aller chercher des victoires avec l’équipe.
Connais-tu ton programme de courses pour le début de la saison ? Paris-Roubaix est une épreuve importante à tes yeux ?
J’ai un programme français pour le début, avec Bessèges et le Tour de La Provence. J’ai participé une fois à Paris-Roubaix en 2019, j’espère pouvoir y retourner. Le but est de progresser sur les grandes classiques, passer le cap des 260 kilomètres de courses. C’est dur, mais ce sont de superbes courses !
Par Maëlle Grossetête