Pour commencer, peux-tu te présenter pour nos lecteurs !
Je m’appelle Clément Berthet, j’ai 23 ans et je suis originaire du Haut Jura, même si j’habite désormais à Besançon. J’ai commencé le VTT il y a 7 ans lorsque j’étais cadet, avant ça j’ai pratiqué le tennis et le ski de fond.
Tu as donc été contacté par l’un des entraîneurs de Nippo Delko One Provence, et convié à un stage à La Plagne cet été. Comment se sont passés les premiers contacts ? Et ce stage ?
Effectivement Luc Cheilan, le responsable performance de l’équipe m’a contacté pendant le premier confinement pour savoir si je voulais partager mes données. Le courant est tout de suite bien passé. J’ai ensuite eu Philippe Lannes qui m’a convié à ce stage car je n’étais pas vraiment sûr de vouloir bifurquer sur la route. Cela m’a permis de mieux connaitre l’équipe et le milieu. Au final le stage s’est super bien passé, ça m’avait bien plu !
Clément Berthet en VTT | © Virginie Vazeille
T’es-tu facilement intégré au milieu de ce groupe de coureurs aux différentes nationalités ?
Il n’y avait que le groupe « grimpeur » au stage mais au final c’est vrai qu’il y avait quand même beaucoup de nationalités différentes, dans le staff aussi d’ailleurs. Il faut parfois jongler entre les langues mais c’était vraiment sympa et très enrichissant.
Qu’est ce qui te plait dans le projet pour que tu laisses le VTT de côté pour te consacrer au cyclisme sur route ?
Déjà d’un point de vue personnel je ne m’étais jamais fermé la porte pour faire un peu de vélo de route, mais je ne m’imaginais pas avoir une telle opportunité de passer directement dans une pro team. Il ne faut pas se le cacher, il y a beaucoup moins d’argent dans le VTT et les places sont très chères en équipe de France. Cette occasion tombait à pic et je ne me voyais pas refuser une telle proposition. De plus l’équipe a un véritable projet sur le long terme avec moi, ce n’est pas juste un contrat d’un an pour essayer, c’est très gratifiant de voir qu’elle croit autant en moi.
Tu es jeune et tu as signé un contrat pour les 4 prochaines saisons. Comment vois-tu ton rôle ?
Bien sûr dans un premier temps le but sera de prendre un maximum d’expérience en aidant l’équipe le plus possible le tout sans pression. Après tout dépendra de mes facultés à m’adapter plus ou moins rapidement au milieu de la route. C’est clair que la finalité de ce projet n’est pas que je reste équipier, nous avons le temps de voir si j’ai les capacités ou pas pour être un jour leader. L’avenir nous le dira, en tout cas c’est l’objectif !
As-tu une idée du coureur que tu pourrais être ? quelle course te fait rêver ?
Je pense être un grimpeur/rouleur, après nous verrons au fil des courses pour déterminer exactement mon profil. Ce qui m’attire ce sont les courses à étapes et les classiques Ardennaises.
Clément Berthet passe professionnel sur route | © Clément Berthet
Ta préparation hivernale sera sans doute différente aux années précédentes. Quels seront les axes majeurs que tu souhaites travailler cet hiver ?
Le plus gros du travail sera évidemment de faire du foncier car c’est ce qui me fait défaut actuellement. Nous ferons également attention à conserver mes qualités qui me viennent du VTT, et qui devraient être ma force.
Est-ce que tu feras toujours quelques épreuves VTT au cours de la saison ?
Ce n’est pas l’ordre du jour mais je ne suis pas du tout fâché avec le VTT, j’en fait encore un peu à l’entraînement et si j’ai l’occasion de faire le Roc d’Azur ou l’Xtrem sur Loue en fin de saison, si le calendrier le permet, ça serait avec plaisir. Mais ce n’est absolument pas la priorité.
Si tu devais retenir un moment fort de ta carrière en VTT, ce serait quoi ?
Ma carrière a été faite de hauts et de bas, je retiendrais mon année 2016 où j’ai percé à haut niveau, mais aussi et surtout ma saison 2019. Il n’y a plus grand monde qui croyait en moi après deux années difficiles, et au final je termine 5ème de la Coupe du Monde, c’était une belle revanche.
Par Maëlle Grossetête