Christophe, votre 4ème place au Collet d’Allevard vous permet de remonter à la 5ème place du classement général du Dauphiné, vous êtes en train de confirmer…
Oui, c’est encore une belle étape, je suis très content. Je ne pensais pas pouvoir faire ça aujourd’hui sur un col beaucoup plus raide que celui d’hier. J’ai quand même laissé pas mal de forces aux Gets pour aller chercher la victoire d’étape et aujourd’hui je suis vraiment très content. Je fais une très bonne opération au classement général. J’avais encore de très bonnes jambes pendant toute l’étape.
Comment avez-vous vécu cette grande étape de montagne?
L’ascension finale était vraiment très raide. Au début du col j’ai pu bien me replacer dans la roue des leaders. Quand ils ont attaqué j’ai vu que j’arrivais plutôt pas mal à leur répondre. Malheureusement il me manque un peu les changements de rythme, c’est ce qui a fait que j’ai dû laisser filer Joaquim Rodriguez. Ensuite j’ai voulu rouler avec Bradley Wiggins pour assurer un bon tempo, c’est ce que j’ai fait. Puis avec Jurgen Van Den Broeck, finalement tout le monde était gagnant. Lui se replace sur le podium et moi je fais une belle avancée au classement général.
Comment avez-vous trouvée l’arrivée du jour ?
C’était dur, très, très dur ! Après, l’objectif était vraiment de remonter au classement général dans lequel j’étais 11ème ce matin. J’étais un peu déçu après le contre-la-montre au cours duquel j’ai eu des ennuis mécaniques qui m’ont fait perdre une bonne trentaine de secondes, ce qui me laissait aux portes du Top 10.
Ce soir, votre Dauphiné est-il réussi ?
Aujourd’hui, j’ai rattrapé pas mal de places et je me suis réinstallé dans ce Top 10 qui était l’objectif en début de Dauphiné. Maintenant il reste demain, j’espère que j’aurai les mêmes jambes qu’au cours de ces deux derniers jours.
Ca vous fait quoi d’être pour l’instant le meilleur Français de ce Critérium ?
Ce qui me satisfait vraiment c’est de faire une bonne performance. Ca me fait énormément de bien au niveau du moral et au niveau de la confiance. Ca fait quelques années que je suis chez les pros et on a toujours dit « Kern il a un gros potentiel, c’est du gâchis, ceci cela ». Aujourd’hui, je pense que j’ai peut être mis un peu plus de temps que d’autres pour confirmer mais j’arrive à 30 ans dans la fleur de l’âge.
Quel a été le déclic pour vous ?
Cela fait trois-quatre ans que j’ai vraiment pris confiance et là, ce qui fait la différence, c’est l’équipe Europcar. Jean-René Bernaudeau m’a donné ce petit déclic en me nommant leader de l’équipe. C’est quelque chose qui fait vraiment plaisir et qui apporte beaucoup de confiance que d’être leader avec Thomas Voeckler sur une course comme le Dauphiné. J’avais vraiment à cœur de réussir et je pense que pour l’instant je ne m’en sors pas trop mal.
Propos recueillis au Collet d’Allevard le 11 juin 2011.