Charly, c’est un beau Tour de France pour l’équipe Cannondale-Drapac, quel bilan faites-vous de ces trois semaines ?
Oui c’est très positif. Nous sommes venus sur ce Tour avec des ambitions et quand on court pour gagner et que l’on fait deuxième, il y a toujours un peu de déception. Mais je pense que nous pouvons être satisfaits, nous avons fait notre maximum et pour une fois nous avons eu ce que nous méritions.
Il y a eu quelques critiques vis-à-vis de Rigoberto Uran, lui reprochant de ne pas attaquer. Que répondez-vous à cela ?
Je voudrais voir qui peut faire autre chose que d’essayer de suivre, quand il y a Michal Kwiatkowski qui roule dans les ascensions, puis qu’après il y a Nieve et Landa. C’est une chose trop facile à dire. Je voudrais vraiment voir qui peut attaquer dans cette situation là.
Comment peut-on faire pour battre cette équipe Sky ?
La seule chose, c’est de mettre un plafond sur le budget des équipes. Parce que tant que le Team Sky a la possibilité d’avoir une équipe comme elle a aujourd’hui, cela va être très difficile de les battre. C’est une idée pour l’avenir, mais c’est clair qu’ils ont un budget important et qu’ils travaillent dur. Ce n’est pas non plus évident de mettre beaucoup de coureurs avec beaucoup d’ambitions sur la même ligne. Il faut leur tirer un coup de chapeau pour ce qu’ils ont fait, les meilleurs ont gagné.
Pierre Rolland a vécu un Tour de France compliqué après avoir couru le Giro. Est-ce de plus en plus dur de doubler les deux ?
Oui, c’est connu de tous désormais. Dans le cas de Pierre, il est surtout tombé malade à mi-course et tout le monde sait que dans les courses de ce niveau, quand on est malade, c’est très difficile à surmonter.
Dans un mois votre équipe sera sur la Vuelta, Rigoberto Uran en fera-t-il partie ?
Nous avons des idées très claires mais nous avons décidé de ne pas faire de commentaires pour le moment.
Quel est votre plus beau souvenir sur ce Tour de France, et quel est le plus difficile ?
Le plus beau c’était samedi soir après le contre-la-montre, le fait de s’asseoir avec neuf coureurs à table. Pour nous, c’est toujours une satisfaction. S’asseoir tous ensemble et se rendre compte autour d’une bière que nous avons fait quelque chose de grand était un moment très fort. Le moment le plus compliqué… si j’ai du mal à trouver cela veut dire que le mois de juillet s’est bien passé non ?