Charles Planet | © Olivier Grena
A l’amorce du début de saison, dans quel état physique et psychologique te sens-tu ?
A l’amorce de ce début de saison je pense être dans une belle forme, même s’il est toujours difficile de se juger soi-même, ce sont seulement les chiffres et les sensations qui parlent. Il faudra voir sur le terrain, chaque année j’ai l’impression que mon niveau évolue. Je suis serein dans la tête et physiquement j’ai fait tout ce que je pouvais pour débuter la saison en bonne forme. J’ai également plus de confiance en moi, ce qui était mon point faible, j’espère pouvoir le combler en 2021.
Es-tu satisfait de ta préparation hivernale ? Comment as-tu géré les fraiches conditions de cet hiver ?
La préparation a été très bonne, j’ai su gérer et être professionnel dans ma démarche. Il y a eu des conditions très froides avec de la neige où j’habite dans le Grand-Est. Je suis donc parti en camp d’entraînement personnel à Gérone, où je connaissais du monde, avec également quelques-uns de mes coéquipiers qui habitent là-bas. J’ai également réalisé un stage avec l’équipe autour de Calpe, où les conditions étaient parfaites.
J’ai réussi à m’adapter en faisant également beaucoup de ski de fond cet hiver. Je prends énormément de plaisir, on travaille tout le corps, ça donne une grosse caisse ! On a eu un bel hiver avec beaucoup de neige, j’ai vraiment profité de ça pour parfois laisser un peu le vélo de côté et travailler d’autres aspects de la préparation hivernale.
Tu attaques ta 8ème saison avec le Team Novo Nordisk, cette équipe est comme une famille pour toi ?
Déjà la 8ème saison avec le team, ça passe tellement vite. Je suis presque à la moitié de ma carrière (sourire) ! C’est comme une deuxième famille, l’ambiance est excellente, on est tous des amis entre nous. Je marche beaucoup avec le cœur, l’aspect psychologique est la base du sport de haut-niveau, être à l’aise avec le groupe avec lequel on vit quasiment la moitié de l’année c’est hyper important. J’ai hâte d’attaquer cette nouvelle saison !
Charles Planet sur le Tour du Limousin 2020 | © Rene Vigneron
Quelles seront les grandes lignes de 2021 pour toi ?
On va voir comment ça se passe avec le covid, mais il y aura deux courses qui seront importantes pour moi. A commencer par le Championnat de France qui est à la maison, sur mes routes d’entraînements, j’espère que ma famille et mes amis seront là sur le parcours ! Il y a d’autres belles courses avec le Tour de la Mirabelle notamment, je connais toutes les étapes alors j’aurais à cœur d’y performer. J’ai envie de dire tout simplement la saison 2021 est une grande ligne, j’essaierais de bien marcher sur les courses qui me conviennent et me faire plaisir.
Quelle course rêverais-tu de remporter ? Pourquoi ?
En 2021 ce serait évidemment le Championnat de France, qui se déroule à la maison, ce serait quelque chose d’unique dans une carrière. C’est un rêve, chaque année je progresse, on verra comment ça se passe cette saison !
Sinon je n’ai pas vraiment de course en général que je rêverais de remporter, une victoire chez les professionnels serait quelque chose d’énorme pour moi, c’est sur quoi je me dirige. Chaque épreuve est importante, il n’y a pas de petite course.
Charles Planet à l’entraînement | © Olivier Grena
Souhaiterais-tu un jour avoir l’opportunité de participer à un grand Tour, si ton équipe obtient une invitation ?
C’est quelque chose qui caractérise un coureur professionnel. J’espère pouvoir participer à un grand Tour avant la fin de ma carrière mais je ne me focalise pas dessus afin de ne pas être déçu si ça n’arrive pas. C’est vrai que quand je parle à des gens qui ne connaissent pas forcément le vélo, l’unique question qui revient est « Tu fais le Tour de France ? » Le Tour c’est le Tour, il y a d’autres magnifiques courses à côté comme le Giro et la Vuelta. On verra comment ça se passe les années à venir, je prends étape par étape, et comme je l’ai dit le but est de me faire plaisir.
Quel est ton programme de reprise ? As-tu hâte de raccrocher un dossard ?
Je reprends le 3 Mars sur le Trophée Lagueglia en Italie et le 7 Mars sur le GP Industria & Artigianato. Par la suite je ferais un stage avec l’équipe où on simulera de longues distances, pour préparer la grande course du début de saison : Milan San Remo. Ce sont trois grosses épreuves dès le début, c’est pour cela qu’il faut être en forme pour se mettre en confiance et voir comment les jambes répondent après un bel hiver.
Par Maëlle Grossetête