César, comment s’est déroulée votre dernière saison chez les amateurs ?
Ma dernière saison chez les amateurs a été satisfaisante. Je n’ai certes eu qu’une seule victoire au Circuit des Remparts, mais je vais aussi retenir ce qui est pour moi une satisfaction, à savoir mes performances sur les courses 2.2 UCI avec dix entrées dans un Top 10 sur quinze jours de course à ce niveau et ma sélection en équipe de France pour les Boucles de l’Aulne.
Comment êtes-vous arrivé chez les pros de Differdange ?
Etant donné le peu de victoires à mon actif, je ne pouvais pas prétendre rejoindre des équipes regardant ce seul critère. J’ai démarché et mis en avant que j’avais prouvé avoir ma place au niveau supérieur, notamment lors des épreuves 2.2 bretonnes. Trois équipes étaient intéressées et j’ai retenu la première proposition concrète, celle de Differdange.
Vous voilà donc professionnel. Etait-ce votre rêve ?
Oui, mon rêve de gamin se réalise. Il va falloir faire preuve de rigueur et de travail pour être à la hauteur car le fait de passer professionnel n’est pas une fin en soi. J’éprouve un peu d’appréhension avant le début de saison. Je quitte ma famille pour mieux m’intégrer à l’équipe, et j’arrive dans la cour des grands. Je fais preuve de beaucoup de rigueur pour pouvoir être à la hauteur et pour préparer au mieux mon organisme.
Ressentez-vous déjà une différence entre le monde professionnel et le monde amateur ?
Je sens déjà la différence, oui. Il y a plus de travaux à faire pour être compétitif quand on est professionnel. Je vais partir au Luxembourg à la fin du mois. Les frères Schleck sont importants dans le cyclisme luxembourgeois, mais nous aurons peu l’occasion de courir ensemble. Les premiers contacts avec l’équipe sont très positifs, maintenant mon intégration se fera lors du stage Palma de Majorque, où je vais partir deux semaines, puis tout au long de la saison. Je recevrai mon programme de course à Majorque.
Quels sont vos objectifs pour la saison à venir ?
J’espère apprendre, écouter ainsi que saisir les opportunités qui vont s’offrir à moi. Si je devais retenir des courses qui me plaisent beaucoup, je dirais Paris-Camembert et la Polynormande.
Trois mots pour décrire la saison que vous souhaiteriez faire ?
Acteur, plaisir, convaincre.
Avez-vous un modèle dans le vélo ?
Je n’ai pas vraiment de modèles, mais plutôt trois coureurs que j’apprécie dans leur façon de faire et leurs qualités. Philippe Gilbert pour son panache, sa puissance et sa polyvalence. Amaël Moinard, qui est originaire du nord Cotentin, pour ses qualités d’équipier. Enfin Anthony Delaplace, mon meilleur ami, pour son mental, sa détermination et son panache.
Propos recueillis par Mathilde L’Azou le 19 janvier 2012.