Brice, vous avez signé mardi dernier votre contrat avec l’équipe des frères Schleck, cette fois c’est donc officiel ?
Cette fois, c’est signé. Ca me fait énormément plaisir car cette équipe a pensé à moi. Or le groupe sportif que je vais rejoindre n’est pas dirigé ni composé de n’importe qui. C’est quelque chose de fort, c’est bien pour moi.
Comment se sont passées les tractations ?
Ils se sont rapprochés de moi il y a quelques temps. Ils m’avaient alors parlé de leurs projets. Sur les courses ou en-dehors nous avons eu quelques échanges mais rien de plus. Et puis un jour Kim Andersen m’a appelé et m’a dit que ça pourrait être pas mal que je vienne courir avec eux, autour des frères Schleck.
Courir auprès d’Andy et de Frank Schleck était-il un rêve ?
Je n’avais pas forcément ce rêve-là mais c’est quelque chose de grand et qui compte pour moi. Je ne suis pas quelqu’un qui rêve de trop mais en tous les cas j’apprécie vraiment ces deux champions. Je n’ai jamais eu la chance de partager le même maillot mais à discuter avec eux j’ai pu découvrir des gars vachement agréables. Je sais que si je fais partie de leur équipe l’année prochaine, c’est aussi grâce à eux. Ils ont donné leur avis et ça a été un avis positif. Je tâcherai de leur en être le plus reconnaissant possible l’an prochain. Il faudra que je sois le plus performant.
Quel va être votre rôle dans cette équipe ?
Mon travail consistera en priorité à épauler Andy et Frank, à les aider si j’en ai les possibilités bien sûr, mais il n’y a pas de raison. Je suis motivé à bloc donc après on verra.
De l’extérieur, cette équipe luxembourgeoise nous apparaît un peu floue, on se demande de quoi il retourne réellement, est-ce un avis que vous partagez ?
C’est vrai que l’équipe ne communique pas trop pour le moment, mais d’un autre côté c’est pas plus mal. Une fois que le projet sera bien ficelé ils vont tout dévoiler, et au moins ce ne sera pas un truc qui sort un jour, une autre info qui tombe un autre jour… Là ils vont tout dire au moment où ils le décideront.
Mais de votre côté, avez-vous plus d’informations ?
Sincèrement, je ne peux pas vous dire le nom des sponsors, je l’ignore. Maintenant je fais totalement confiance à mes futurs dirigeants. Ils ne sont pas n’importe qui à s’être lancé là-dedans donc ça ne me fait pas peur.
L’objectif de cette formation sera de remporter le Tour de France en 2011, que pensez-vous du tracé ?
C’est un beau parcours, comme chaque année, on est rarement déçu. Il y aura beaucoup d’étapes de montagne, quelques étapes de moyenne montagne et puis des étapes de plaine pour plaire aux sprinteurs. Je ne sais pas si mon frère Romain y sera avec l’équipe Vacansoleil mais je le lui souhaite de tout cœur. Me concernant, il y a des cols qui sont très chouettes à escalader. Je ne les connais pas tous mais ce sera à découvrir.
La séparation avec Romain ne sera-t-elle pas trop dure l’an prochain ?
Notre séparation ? Non, non, on le vit bien (il chambre). Ca ne nous posera pas trop de soucis de porter des maillots différents. Pour notre image, c’est bien qu’on soit ensemble. Les gens nous apprécient parce que lorsque nous sommes dans la même équipe c’est plus facile pour nous aborder. Mais peut-être qu’un jour on se rencontrera de nouveau et ce sera chouette.
Vous avez fait le choix d’équipes étrangères, rejoignant ainsi les rares coureurs français évoluant à l’étranger, comment l’expliquez-vous ?
Il y en a de plus en plus. Je ne saurais pas l’expliquer. Il y a de très belles équipes aussi en France. Mais j’ai eu d’autres opportunités. L’année passée, j’ai choisi Vacansoleil avec Romain car c’était un beau challenge. Les équipes françaises n’étaient en plus peut-être pas autant intéressées que Vacansoleil pour nous prendre. Tout du moins le discours tenu par Vacansoleil nous avait vraiment plu.
Pourquoi donc avoir choisi de quitter Vacansoleil après un an d’expérience à l’étranger ?
Parce que j’en eu l’opportunité. Maintenant, attention, je ne dis pas qu’il fallait absolument partir de cette équipe car c’est un très beau groupe sportif, qui grimpe. Je remercie cette formation car j’ai énormément appris durant cette année 2010. Je leur souhaite bonne route à eux et je leur souhaite d’être également invités sur le Tour.
Propos recueillis à Paris le 19 octobre 2010.