Benjamin, vous avez quitté l’AVC Aix-en-Provence pour rejoindre le projet d’équipe continentale de La Pomme Marseille, le choix a-t-il été difficile à prendre ?
Un petit peu car l’AVC Aix-en-Provence était mon club, ma famille. J’ai toujours couru là-bas et j’avais des liens privilégiés avec les dirigeants et les coureurs. Mais la Pomme Marseille me proposait un projet plus qu’intéressant en me permettant de passer professionnel, et je ne pouvais pas me permettre de refuser cette opportunité. Aix a bien compris car c’est la logique des choses.
Vous êtes issu du VTT, avez-vous l’envie de conjuguer les deux disciplines ?
Absolument pas. J’ai arrêté le VTT il y a quelques années maintenant. J’en fais un petit peu pour m’amuser l’hiver à l’entraînement, mais je n’en ai plus envie dans le cadre de la compétition. Ca demande trop de sacrifices à l’entraînement. C’est déjà assez dur de courir sur route, s’il faut en plus caler des entraînements à VTT et des courses, ça fait beaucoup ! Je préfère être à 100 % sur la route pour y être performant.
Avez-vous eu des difficultés à passer d’une discipline à l’autre ?
Un petit peu, mais le plus dur a été l’adaptation tactique. Il existe plusieurs paramètres que je ne connaissais pas du tout. Je me suis adapté à l’entraînement et les premières courses m’ont mis dans le bain. C’est la tactique qui m’a fait défaut au départ mais j’ai été encadré par des coureurs plus âgés que moi à Aix-en-Provence donc ça m’a permis d’apprendre facilement et de me plonger de suite dans le bain.
Avez-vous un entraîneur personnel ?
Jusqu’à présent je m’entraînais tout seul. J’ai fait des études en STAPS donc j’ai quelques notions d’entraînement, je me débrouille et j’aime bien faire ça seul. Mais cette année je vais bosser un peu avec Lionel Lahoun, l’entraîneur de l’équipe, qui va avoir un regard sur mes entraînements pour essayer de progresser ensemble.
Vous avez été stagiaire chez Cofidis, qu’est-ce que cela vous a apporté ?
J’ai eu la chance de voir ce qu’était le quotidien d’un coureur pro pendant quelques mois puisque j’ai fait la fin de saison 2010 avec Cofidis. J’ai fait pas mal de courses, j’ai vu ce que j’avais envie de devenir et ce qui allait m’attendre. Quand la Pomme m’a proposé cette opportunité, je n’ai pas hésité, car c’est là que je voulais aller.
Avez-vous changé votre programme d’avant-saison ?
Un petit peu, c’est quand même une nouveauté. On arrive et on va commencer très fort avec un super mois de février et des courses chez nous : le Grand Prix La Marseille, l’Etoile de Bessèges, le Tour Méditerranéen… La motivation est là pour être prêts dès le début.
Le manager de la Pomme Marseille Frédéric Rostaing souhaite conserver un esprit club, qu’en pensez-vous ?
Je pense que c’est une très bonne chose. J’ai vécu ça à Aix-en-Provence, cette cohésion qui s’apparente un peu à un esprit « famille ». Je pense que c’est un élément nécessaire à la réussite d’une équipe. C’est bien.
Comment abordez-vous cette saison sous ces nouvelles couleurs ?
Je connaissais déjà pas mal de coureurs, parce que ça fait des années que nous courons ensemble. Jusqu’à présent, j’étais un peu un « ennemi aixois » mais ça se passe bien et j’ai été bien intégré dans le groupe. Il y a une bonne ambiance. Le stage va nous permettre de renforcer les liens.
Et au plan physique ?
J’ai fait un bon hiver. J’ai été un petit peu retardé par un accident qui m’est arrivé avant Noël et qui m’a empêché de rouler pendant une semaine. Ca m’a fait prendre un peu de retard mais jusque-là je n’étais pas trop mal donc je pense que ça va aller.
Quel va être votre programme ?
Nous l’avons vu avec Frédéric Rostaing. Je devrais commencer au Grand Prix La Marseillaise le 30 janvier puis enchaîner Bessèges, le Tour Med et les Boucles Sud-Ardèche. Ca fait un bon petit programme. J’aimerais bien figurer sur la première course, qui aura lieu chez nous à Marseille, avec une équipe remontée à bloc pour y faire quelque chose.