Les îles Baléares et Majorque sont un paradis pour rouler en hiver comme au printemps. On y retrouve le bord de mer comme la moyenne montagne, et toujours une qualité de route irréprochable. Bref des conditions idéales pour rouler. Beaucoup de tour-opérators y sont installés, particulièrement Allemands ou Suisses-Allemands. Souvent d’anciens pros comme Oscar Camenzind encadrent les stagiaires. Pas étonnant qu’on y croise des coureurs comme Sven Nys, Gerald Ciolek, Érik Zabel, ou les Telenet-Fidea d’Arnaud Jouffroy. Sans oublier les marques comme Cervélo qui est venue y présenter son nouveau P3 ou Sigma avec son nouveau Rox 10.0 GPS. L’occasion pour nous de faire le point avec Arnaud Jouffroy qui avait battu un certain Peter Sagan aux Championnats du Monde de cyclo-cross chez les Juniors. Après une saison de cyclo-cross en demi-teinte, il fonde de gros espoirs sur sa saison sur route et donnera un important virage à sa carrière.
Arnaud, on vous a retrouvé à Palma de Majorque, qu’y faisiez-vous ?
On a fait quinze jours de stage avec l’équipe en préparation de la route. Ils restent tout le mois là-bas, mais je suis rentré un peu plus tôt, car j’habite dans le sud de la France et j’ai les mêmes conditions pour m’entraîner. C’est un avantage. Pendant quinze jours nous nous sommes entraînés ensemble. On a fait une première partie tranquille, car tout le monde n’avait pas repris au même moment. À la fin de la première semaine, on a commencé à faire plus d’heures. Personnellement, j’ai commencé à faire du spécifique.
Comment avez-vous géré votre programme depuis la fin de la saison de cyclo-cross ?
J’ai terminé le 25 février. J’ai fait deux semaines pratiquement sans vélo, mais en faisant d’autres activités. J’ai repris doucement avec de petits entraînements. Au bout de trois semaines, j’ai repris vraiment sérieusement.
Quel sera votre programme ces prochains mois sur route ?
Je vais reprendre début mai sur des critériums en Belgique. Notre première grosse course sera fin mai, le Tour de Belgique où je vais essayer de briller un peu plus que l’an dernier. Je m’étais échappé sur la première et sur la dernière étape. J’étais passé tout près de la gagne, j’espère que j’irai un peu plus loin. Cette année, on fera aussi le ZLM Tour qui sera juste avant le Championnat de France. Cela va être une belle préparation et j’essaierai d’y faire quelque chose. Le Championnat de France va avantager les cyclo-crossmen et j’espère que j’aurai la caisse pour me montrer un peu.
Le fait que Francis Mourey ait remporté le Tro Bro Leon doit vous inspirer…
C’est vraiment un parcours atypique. C’est une sorte de Paris-Roubaix sans pavés et on sait que les cyclo-crossmen aiment bien cela. Il faut tenir les kilomètres et quand je vois Francis marcher comme il le fait en ce moment, cela donne envie de briller et j’essaierai de faire quelque chose.
Envisagez-vous de vous concentrer davantage sur la route ?
En sortant des Juniors, j’ai pris la décision de partir en Belgique et de me lancer à fond dans le cyclo-cross. Je suis dans une équipe professionnelle spécialisée là-dedans. Cette année, je suis en fin de contrat. J’avais la passion du cyclo-cross, je voulais vraiment faire cela. Maintenant, je m’ouvre plus à la route, cela m’intéresse plus et j’ai vraiment envie de projeter mon avenir sur la route.
Votre priorité sera donc de retrouver une équipe route ?
Je suis en contrat jusqu’à fin décembre et je serai donc obligé de courir avec mon équipe. Ensuite, oui, l’objectif est de trouver une équipe route. Mon objectif est de briller sur les grandes classiques en Belgique et Paris-Roubaix. Et pourquoi pas des petites courses par étapes.
Propos recueillis à Palma de Majorque le 16 avril 2013.