Anthony Delaplace (Saur-Sojasun) a terminé sa première saison dans les rangs professionnels. Une première année marquée d’un côté par le terme de ses études et de l’autre une transition en douceur entre le milieu amateur et celui des professionnels. Ainsi l’aura-t-on vu s’illustrer sous le maillot de l’équipe de France Espoirs au Grand Prix du Portugal (6ème du classement général) et bien plus encore au Tour de l’Avenir (victoire d’étape en solitaire à Cusset). Mais à 21 ans, Anthony Delaplace s’est aussi annoncé sur les courses du calendrier national, 9ème de Paris-Troyes, 12ème de la Route Adélie, 11ème de la Polynormande et 13ème du Championnat de France. Son tempérament offensif en fait un coureur attendu. A l’heure de la préparation hivernale, il dresse le bilan de sa saison 2010 et pense déjà à 2011.
Anthony, quel bilan tirez-vous de votre saison 2010 ?
Mon bilan est positif car tout d’abord j’ai réussi à obtenir mon BTS en Management des Unités Commerciales en juillet dernier. D’un point de vue sportif, je pense qu’il est bon, avec notamment un beau calendrier, une participation au Critérium du Dauphiné, mais aussi une victoire d’étape au Tour de l’Avenir. J’ai aussi réussi à me mettre en évidence sur certaines courses comme au Championnat de France à Chantonnay.
Vous avez réalisé un excellent Championnat de France à l’image de votre saison : à l’attaque ! Envisagez-vous de garder ce tempérament qui n’a pas payé cette année ?
Oui, il est vrai que j’ai réalisé un beau Championnat. J’ai coincé à un tour de l’arrivée, il me manque encore quelque chose pour jouer la gagne. Je vais garder mon tempérament car c’est en allant de l’avant qu’on progresse et même si on n’est pas souvent récompensé, parfois cela paye comme ma victoire au Tour de l’Avenir après 140 kilomètres d’échappée.
Pensez-vous que cette victoire puisse vous permettre de mieux appréhender les courses et vous rapprocher un peu plus de la gagne ?
Oui, je pense que ma victoire va me mettre en confiance car je commençais à douter, à me demander si j’étais encore capable de gagner des courses, même si ce n’est qu’espoir.
A l’heure de la préparation pour 2011, quels sont vos objectifs majeurs ?
Mes objectifs pour 2011 seront de décrocher ma sélection pour Paris-Nice et le Critérium du Dauphiné, de continuer mon apprentissage sur des courses de ce type. Ensuite, j’aimerais gagner une belle classe 1 comme la Polynormande puis faire un beau Championnat de France et me rapprocher encore de la gagne.
Quel sera votre programme de courses de début de saison ?
Je suis en stage du 12 au 17 décembre à Boulouris, dans le sud, ensuite dix jours à Calpe en Espagne mi-janvier. Mon programme prévisionnel de course prévoie le Grand Prix La Marseillaise le 30 janvier puis le Tour Med et la Ruta del Sol fin février.
L’équipe Saur-Sojasun rivalise régulièrement avec les meilleures. Stéphane Heulot a construit un groupe qui paraît soudé. Quel manager est-il pour permettre cette cohésion ?
Stéphane est quelqu’un de très carré, organisé, il fait tout pour qu’on ait les meilleures choses pour réussir, que ce soit encadrement (kinés, ostéo, médecins…) mais aussi matériel. Il recherche en permanence la performance.
Saur-Sojasun au départ du Tour 2011 en Vendée et surtout le passage en Bretagne, qu’en pensez-vous ?
C’est l’objectif 2011 de l’équipe et des sponsors d’être au départ du Tour, on va travailler pour décrocher notre sélection et j’y crois. Je pense qu’on a une équipe pour briller sur tous les terrains avec Jérôme Coppel pour le général, des puncheurs comme Julien Simon, Jérémie Galland ou Jonathan Hivert, puis des sprinters comme Jimmy Casper pour les étapes plates.
Propos recueillis par David Allais le 2 décembre 2010.