Andy, comment réagissez-vous à l’attaque d’Alberto Contador dans la montée vers Mende ?
C’est une attaque très intelligente, placée à un moment propice. Il y avait un coureur entre nous, je ne pouvais pas y aller de suite. Je ne me suis pas trop affolé car je savais que je pouvais récupérer du temps sur le plat. Mende, c’est toujours une montée que je n’aime pas trop, les Pyrénées me conviendront mieux. Il me reprend 10 secondes, c’est ce que j’avais pris sur lui à Morzine-Avoriaz, alors aujourd’hui c’était un peu sa revanche sur moi. Moi, je me sens bien, donc maintenant le Tour va se jouer dans les Pyrénées entre lui et moi.
Vous ne vous alarmez donc pas d’avoir été distancé par Alberto Contador…
Non, je n’ai pas été surpris de ne pas pouvoir suivre le rythme d’Alberto Contador. Ca a été une journée très rapide, très difficile. Je ne me sentais pas très bien, en plus cette côte, je ne l’aime pas beaucoup. Elle ne me convient pas, très courte, très raide, ce n’est pas le type d’ascension qui me convient, mais en fin de compte je suis satisfait, toute l’équipe a très bien travaillé autour de moi.
Comment allez-vous aborder la première étape des Pyrénées ?
Les Pyrénées, c’est quelque chose de différent. Aujourd’hui, on a vu beaucoup de coureurs devant dans la montée alors que dans les Pyrénées, je pense qu’on va davantage assister à un duel entre Alberto et moi. Il est nerveux, moi aussi je le suis, je sais que je dois lui reprendre du temps. La première étape pyrénéenne va être très dure mais je suis prêt à me battre.
Qu’est-ce qui rend la montée de Mende si particulière ?
C’est une côte que je connais bien, ce qui est difficile c’est d’arriver en peloton groupé, bien lancé, au pied du col. Ce qui est difficile aussi c’est de trouver son rythme dans une montée qui est très raide, très explosive. On ne peut pas la comparer à un col.
Ne craignez-vous pas le col du Tourmalet le dernier jour dans les Pyrénées après votre journée d’aujourd’hui ?
On ne peut pas comparer la côte de Mende avec le col du Tourmalet. Déjà, il y a la longueur, l’altitude. Et puis Bjarne Riis m’avait prévenu. On s’attendait à ce qu’Alberto Contador attaque ici car il a le punch. Bjarne m’avait dit que si ça devait arriver, il ne fallait pas que je m’inquiète. C’était une grosse pression mais on a vu que l’équipe était là, elle a bien travaillé aujourd’hui, très bien roulé. Aujourd’hui, il faut le dire, c’était dur.
Propos recueillis à Mende le 16 juillet 2010.