J’ai dit hier à l’équipe que j’avais cette idée dans la tête. Je ne voulais pas finir 4ème à Paris, je voulais tout risquer. Après, ça passait ou ça cassait, finalement c’est bien passé. Je suis très content pour moi-même et pour l’équipe, qui a bien travaillé.
N’avez-vous pas craint un retour de bâton en vous isolant dès l’ascension de l’Izoard ?
C’est simplement mon caractère. Je n’ai pas peur de me faire mal. J’ai pris les choses en main. Je sais bien que si j’ai mal devant, c’est pareil pour les autres derrière. J’avais mal tout le temps mais je ne perdais pas de vue que derrière c’était la même chose. J’ai gagné l’étape, je me rapproche du maillot jaune, demain je tâcherai d’aller le chercher à l’Alpe d’Huez.
En plus de décrocher l’étape du Galibier, un an après celle du Tourmalet, l’objectif était-il de vous parer de jaune dès ce soir ?
Je voulais prendre le maillot, c’est certain, mais Thomas Voeckler surprend tout le monde de jour en jour. Thomas n’était pas venu pour gagner le Tour, et voilà qu’il joue la victoire finale, c’est super pour le cyclisme.
Avez-vous le sentiment de vous être déjà fait aussi mal sur le vélo ?
J’ai fait 60 kilomètres devant, à la fin je n’en pouvais plus. J’avais vraiment hâte de franchir la ligne. J’ai roulé à bloc tout du long. J’ai été maillot jaune virtuel une partie de l’étape, mais ce n’est pas une déception de le rater pour si peu. Demain, ce sera un autre jour, le Tour continue.
Quel regard portez-vous sur la rétrogradation d’Alberto Contador ?
Je ne pense pas qu’il soit hors du coup mais on a vu qu’il était possible de le battre, il n’est pas invincible. Je vais maintenant ma battre pour le maillot jaune, c’est mon but. Je suis ravi de la victoire d’étape mais il faut déjà regarder en avant. Je vais tout faire pour prendre le maillot jaune.
Propos recueillis au col du Galibier le 21 juillet 2011.