Andre Greipel en itw | © Vélo 101
On imagine que 2019 est une saison que tu as hâte de terminer.
Oui je suis heureux que cette année soit terminée, c’était très difficile pour moi et pour l’équipe Arkéa-Samsic. J’ai beaucoup de respect pour Emmanuel Hubert car il me respecte aussi, il a annulé mon contrat pour les prochaines saisons, ce qui me permet d’essayer de nouveaux challenges. Mais ça reste une saison importante pour l’expérience, parler une autre langue… Je souhaite pleins de bons résultats à Arkéa-Samsic pour la suite.
C’est plus des problèmes de santé ou un véritable train qu’il t’a manqué pour avoir de la réussite ?
C’est une combinaison des deux je pense mais c’est clair que je n’étais pas en bonne condition, la tête a joué également. Je reste le même coureur qu’avant et je travaille beaucoup pour l’année prochaine. Je dois être honnête, 2019 n’était pas bon c’est sûr. J’essaie toujours le maximum, c’est mon caractère. Bien sûr j’avais moins de support au niveau du train que les années précédentes mais c’est aussi quelque chose qui demande de l’expérience. Avec des garçons de 70kg ce n’est pas facile, malgré une bonne volonté de tous.
As-tu imaginé à un moment que c’était la fin de ta carrière ou tu avais toujours en tête de continuer ?
J’ai un caractère où je cherche le résultat, gagner, ce n’est pas juste de mettre un dossard. J’ai beaucoup parlé avec mon équipe, mes équipiers… Pour le moment je suis très heureux avec ce nouveau contrat, heureux de travailler sur mon vélo.
Tu penses encore continuer combien de saison(s) ?
Je ne sais pas ! C’est énormément de bonheur de faire du cyclisme professionnel, il y a beaucoup de coureurs qui aimeraient le faire. C’est possible que les prochaines années soient la fin.
Tu viens bien évidement chercher des victoires en tant que sprinteur mais il y a aussi une transmission d’expérience dans ton challenge pour 2020 ?
Oui bien sûr, ce sont les raisons pour lesquelles j’ai rejoint l’équipe. Parler avec les nouveaux, les jeunes… C’est la clé pour le cyclisme de parler ensemble.
Greipel en tête de groupe | © ICA
Il y a un autre rôle que l’on a toujours adoré lorsque tu étais avec Lotto-Soudal, c’est que tu faisais un super équipier sur les Flandriennes. Sur le Tour des Flandres ou Paris-Roubaix avec Nils Politt l’an prochain, ça va faire partie du challenge ?
Oui c’est un très bon challenge pour nous, Nils est un bon coureur pour les classiques avec un gros moteur, je ferai le maximum pour lui.
Pour un coureur allemand c’est quelque chose de particulier de courir pour une équipe israélienne ?
Je pense que je suis dans cette équipe car c’est très ouvert à toutes les nations. C’est aussi un pari pour l’avenir.
Quelles seront tes ambitions pour 2020 ?
Je vais essayer d’être dans la forme que j’étais avant, pas celle de cette année c’est sûr. Si ma tête et mes jambes sont comme avant ce ne sera pas impossible de gagner des courses à nouveau. On a beaucoup de coureurs rapides dans l’équipe, si tout le monde travaille bien ensemble on peut jouer plusieurs scénarios, ce ne sera pas juste pour moi. Je suis vraiment heureux de partager mon expérience pour faire grandir Israël Cycling Academy.
Qu’est ce qui te surprend le plus dans cette équipe israélienne ?
De retour en World Tour ! Il y a aussi un fort potentiel dans l’équipe, beaucoup de coureurs rapides qui seront là dans le final des courses. J’espère que je pourrai jouer une part de ce rôle.