Alexandre, Vincenzo Nibali a conclu le Tour de France en 4ème position. L’objectif de conserver votre titre n’a pas été respecté. Le bilan est-il mauvais pour autant ?
On est parti un peu mal cette année. Il n’est pas facile de gagner le Tour tous les ans. On finit au pied du podium, avec la médaille en chocolat comme on dit. Mais il ne faut pas oublier la belle victoire d’étape de Vincenzo à la Toussuire sur une étape où il est parti à 60 kilomètres de l’arrivée. Nous en sommes très contents. Nous aurions voulu essayer dans l’Alpe d’Huez, mais nous n’avons pas eu de chance avec la crevaison de Vincenzo au pied. Comme je l’ai dit, il n’est pas facile de gagner tous les ans. Nous reviendrons l’année prochaine avec la volonté de gagner un nouveau Tour.
Au vu de la manière dont il a terminé, les regrets que vous pouvez avoir ne se portent-ils pas sur la première partie du Tour ?
C’est comme ça. On peut toujours avoir des regrets. Les plus gros regrets, c’est Nairo Quintana qui doit les avoir. Lui aussi a perdu son Tour. C’est vrai que nous visions un podium, mais Quintana et Froome étaient cette année imbattables. Nous essayerons de revenir avec une équipe plus forte l’année prochaine. Maintenant, l’objectif, c’est le Tour d’Espagne.
Pensez-vous que les choses se seraient passées différemment avec une équipe plus forte ?
Non, l’équipe roule si le leader est en forme et qu’il est devant, comme l’année dernière. Nous avions pris le maillot lors de la 2ème étape. C’était un peu la même chose pour le Team Sky cette année qui a défendu très tôt le maillot de leader et tout a bien fonctionné. Le Tour s’est bien passé. Tout le monde est resté uni et a travaillé. Félicitations à toute l’équipe. Elle était très forte. Nous avons connu un mauvais départ avec Lars Boom. Il a été malade et a très vite abandonné. Même chose avec Rein Taaramae. Nous avons perdu deux coureurs importants.
Vincenzo Nibali était donc dans une moins bonne condition que l’an dernier ?
Non, je pense que c’est le mental qui a joué au début. Il avait beaucoup de pression. Il était, je pense, aussi fort physiquement que l’année dernière. Nous allons maintenant faire le bilan de tout cela. L’objectif est pour lui de se reposer avant de prendre une décision sur son éventuelle participation à la Vuelta.
Propos recueillis à Paris le 26 juillet 2015.