Alexandre, pouvez-vous nous rappeler votre parcours jusqu’à votre arrivée chez les pros ?
Il y a deux ans, je roulais avec le GSC Blagnac. J’ai intégré l’an passé le Vélo Club La Pomme. J’y suis resté un an et j’ai réussi à intégrer l’équipe professionnelle Skil-Shimano. Mon année s’est déroulée mieux que je ne l’avais prévu et que je ne l’espérais. J’ai réussi à faire quelques bons résultats sur la Ronde de l’Isard et sur d’autres courses Elites notamment.
Vous imaginiez-vous intégrer une équipe pro il y a encore un an ?
Non, il y a un an j’étais au VC La Pomme Marseille. Je prenais déjà cela pour un grand pas et je ne me voyais pas du tout passer professionnel un an après. Je suis content mais je ne m’y attendais pas du tout.
A l’attaque de la saison, comment s’est passée votre intégration chez Skil-Shimano ?
Bien. Il y a un bon état d’esprit, une bonne ambiance. Ce qui est un peu plus difficile, c’est le niveau. Parce qu’entre amateur et professionnel, il y a quand même un grand pas. J’espère que je vais être en forme rapidement mais j’appréhende un peu les premières courses.
Combien de stages avez-vous réalisés cet hiver ?
Nous avons fait un premier stage administratif puis deux stages d’entraînement.
Etes-vous suivi à titre personnel par un entraîneur ?
La politique de l’équipe est de travailler avec l’entraîneur de Skil-Shimano. Je suis donc suivi par leur entraîneur et c’est vraiment très pointu. Ca change beaucoup de chez les amateurs et c’est vraiment très intéressant.
Comment ça se passe dans une équipe de culture néerlandaise ?
C’est très différent des équipes françaises, je pense. Nous avons un entraîneur vraiment très pointu. En décembre, nous avons fait plus de foncier alors qu’en janvier nous avons fait du travail d’intensité, plus spécifique. Dans l’équipe, on parle anglais ou néerlandais. Aux Français de s’adapter à apprendre l’anglais mais c’est un plus qui me sera utile par la suite.
Skil-Shimano apprécie visiblement les coureurs français ?
Oui. C’est aussi une bonne opportunité pour eux de courir sur de grosses épreuves en France comme sur Paris-Nice. Nous espérons que l’équipe sera également sélectionnée pour le Tour de France, mais c’est ASO qui décidera.
Quel va être votre programme de début de saison ?
Je vais donner priorité aux courses françaises. Je serai sur le Tour Méditerranéen, la Ruta del Sol, les Boucles du Sud-Ardèche et ensuite, c’est à voir. Mon rêve serait de faire Paris-Nice mais je ne sais pas si l’équipe me le permettra.
Quel message vous a été passé en ce début de saison ?
La stratégie de l’équipe va être de faire de bons résultats sur les grosses courses en France pour essayer de décrocher la sélection pour le Tour. C’est une épreuve très importante pour Skil-Shimano. Ce n’est pas une équipe française mais ce qu’elle veut c’est faire le Tour de France. Maintenant rien n’est fait car beaucoup d’équipes sont postulantes. Nous allons faire notre maximum pour être pris.
Où situes-tu désormais le VTT ?
Quand je suis arrivé au VC La Pomme, je leur avais bien dit que je voulais faire quelques dimanches de VTT dans la saison. Malheureusement je n’en ai pas fait beaucoup mais c’est aussi un choix. J’en fais parfois pour me changer du vélo de route. Je ne pense pas que j’en ferai beaucoup cette année. En préparation hivernale, le VTT c’est bien. Après, pendant la saison, ça me fait surtout du bien mentalement.
Propos recueillis à Marseille le 29 janvier 2010.