Alexandre, comment avez-vous vécu le final de la dernière étape du Tour de la Provence, notamment la montée vers Notre-Dame-de-la-Garde ?
L’arrivée n’était pas très longue, mais difficile. J’étais bien placé au pied. J’ai bien géré, mais je ne la connaissais pas. C’est peut-être ce qui m’a fait défaut. J’avais vu le profil, mais je ne m’attendais pas à des portions aussi raides. J’avais de bonnes sensations, même dans le final. J’ai monté sur le 53×21. Quand Rohan Dennis est sorti, nous avons mis quelques secondes à réagir. Il fallait être bien placé. Le premier à mettre une attaque allait au bout. Au pied, c’était nerveux, mais les copains m’ont bien replacé.
Vous terminez 2ème du classement général. Est-ce une déception ?
Je pensais qu’il y avait quelque chose à faire. Rohan Dennis marchait très fort. Il m’a vraiment surpris, je ne m’attendais pas à ce qu’il soit aussi fort dans le final. Le bilan de la semaine reste positif avec une victoire d’étape, mais ce n’est pas tous les jours que l’on peut gagner une course par étapes. Je l’espérais, il fallait saisir l’occasion. C’est dommage, mais ce sera pour une prochaine fois. Je ne suis pas sûr d’avoir déjà été aussi en forme en début de saison. Cette année, je peux jouer ma carte. C’est peut-être pour cela que les résultats arrivent. Je reste satisfait de ma condition. C’est intéressant.
Aurez-vous régulièrement l’occasion de jouer votre propre carte dans les semaines qui suivent ?
L’important restera les courses du WorldTour avec les Strade Bianche Tirreno-Adriatico, le Tour de Catalogne et le Tour d’Italie. On ne se croisera pas souvent Romain Bardet. Sa préparation est axée sur le Tour de France, la mienne sur le Giro. Ce qui veut dire plus de libertés pour moi, même s’il y aura aussi Domenico Pozzovivo et Pierre Latour sur certaines courses.
Vous avez fait des Strade Bianche un objectif. Qu’est-ce qui vous plaît dans cette course ?
Ça m’a toujours fait rêver. Je n’ai jamais eu l’occasion d’y participer. On verra ce que ça donnera. J’espère que j’aurai bien récupéré pour avoir de bonnes sensations là-bas. D’ici là, je vais faire beaucoup de récupération et deux ou trois grosses journées en milieu de semaine prochaine.
En changeant d’équipe, avez-vous modifié vos habitudes de préparation ?
Oui, j’ai changé d’entraîneur cet hiver et donc de préparation. Même si ça ne change pas fondamentalement, j’ai repris certains principes que j’avais l’habitude d’appliquer par le passé. C’est une autre manière de courir. C’est aussi une nouvelle équipe, du nouveau matériel. Ces vélos Factor sont de bonne qualité. Ils sont très réactifs. Les roues Mavic y sont aussi pour beaucoup. Elles sont rigides et légères, c’est vraiment intéressant.