Alan Boileau vainqueur d’étapes au Rwanda | © Tour du Rwanda
Tu as réalisé une excellente semaine au Rwanda en signant 3 victoires, comment le vis-tu mentalement ?
Je n’ai pas encore trop réalisé, 3 victoires en 4 jours pour ma première année chez les professionnels, c’est fou ! En tant que néo-pro j’avais un rôle d’équipier à 100% en arrivant au Rwanda, le but était d’apprendre, de prendre de l’expérience. Au final le fait d’avoir gagné une fois, puis deux, les gars se sont mis à mon service. Ce sont des grands noms qui ont travaillé pour moi, c’était un peu particulier au début. Mais d’avoir été dans le collectif plusieurs jours ça devenait normal, d’autant plus qu’il y avait une bonne entente entre nous tous.
Peut-on dire que ces performances t’ont servi de déclic ?
L’entraînement réalisé avant avait été intensif, ça commence à porter ses fruits. Avant le Rwanda je n’étais pas rentré à la maison depuis un mois, entre un stage dans les Pyrénées à la montagne et des compétitions. Je peux dire que ces résultats me donnent des idées, si je continue de travailler sur la même dynamique, pourquoi pas briller plusieurs fois dans l’année.
Un groupe soudée au Rwanda | © Capture Instagram
Ces résultats ont-ils suscité quelque chose en particulier ?
Il y a eu trois vagues de messages après chacune de mes victoires, je ne m’attendais pas à ça, ça fait bizarre ! J’en ai bien profité, c’est motivant et donne envie. Ca montre qu’il y a du monde derrière pour nous pousser.
Comment s’est déroulée de manière générale ta préparation hivernale et ton début de saison 2020 ?
En ce qui concerne la préparation hivernale le volume a été plus important par rapport aux années précédentes, avec les stages d’équipe où on fait plus de kilomètres, le rythme est également plus élevé. En Janvier j’ai fait 10/20 heures de plus par rapport à l’an passé par exemple. Ensuite j’ai effectué ma reprise en Ardèche sur un parcours qui me correspondait bien mais je n’étais pas au niveau, j’ai tenu 1h30 avant que ça commence à se dégrader. Puis je suis allé sur le GP Samyn et sur Paris-Troyes, où je me suis fait « taper dessus », sur des profils par vraiment à ma convenance. J’ai alors réalisé un gros mois de travail et ça paye doucement. Je ne supporte pas le froid, le Rwanda et sa météo tropicale, c’était une belle façon de me relancer.
Alan Boileau en stage | © B&B Hôtels p/b KTM
Quels seront tes objectifs à venir ?
Je serai aligné sur la Mercantour Classic et la Mont-Ventoux Dénivelé Challenge qui pourraient être un objectif, avant la Route d’Occitanie. Puis viendront les Championnats de France : contre-la-montre et sur route.
Quelle est ta séance d’entraînement préférée ?
Je ne suis pas un grand fan du foncier (sourire). J’aime bien les circuits très vallonnés où je peux répéter des efforts courts lactique – PMA. Les monts d’Arrée sont un endroit où je vais régulièrement rouler.
Qu’est ce qui change le plus avec le monde amateur selon toi ?
Ce qui change le plus c’est qu’on se retrouve avec des coureurs qu’on voit à la télé, des idoles pour la plupart. En tant que néo pro il faut se faire respecter dans l’équipe, je pense que le cap est franchi.
Par Maëlle Grossetête