Devenu rapidement l’un des éléments forts de la formation Delko, il a quitté le 01er août dernier une équipe marseillaise en grande difficulté financière pour rejoindre le World Tour et l’écurie AG2R Citroën. Rencontre avec un grand espoir du cyclisme français qui étrenne son nouveau maillot cette semaine au Tour de Pologne.
Clément Berthet – AG2R Citroën | © Facebook Clément Berthet
- Comment s’est déroulée votre arrivée chez AG2R Citroën ?
J’ai eu les premiers contacts et ça s’est fait super rapidement, en tout cas jusqu’à l’accord verbal. C’était pendant la semaine des championnats de France.
- Delko a accepté sans souci de vous libérer en cours de saison ?
Lorsque cela a été annoncé que l’équipe était en difficulté et qu’ils ont pris des mesures un peu restrictives avec le calendrier de course, une réduction du staff etc., on avait eu un appel avec le manager. J’avais tout de suite demandé s’ils me libéreraient si je trouvais un beau projet car le projet pour lequel j’avais signé était quand même bien loin. Du coup, il n’y a eu aucun souci de ce côté-là, il a été très réglo alors qu’il n’était pas obligé de le faire.
- Vous vous êtes adapté assez rapidement au monde de la route, vous vous attendiez à être courtisé par une équipe World Tour au bout de six mois ?
Non. Déjà me retrouver en World Tour ce n’était pas du tout dans les plans surtout que j’avais un contrat de quatre ans. Après, je pense qu’il y a encore beaucoup de boulot mais ça se passe plutôt bien. Dans l’idée, lorsque j’ai signé mon contrat, on m’avait dit qu’il y aurait un an ou deux ans d’apprentissage. Au final, au bout d’une dizaine de jours de courses, j’étais quand même leader de Delko sur certaines courses. Je crois que j’apprends assez vite et, même s’il y a encore du boulot, je trouve que ça se passe très bien.
- Vous allez continuer à faire quelques incursions en VTT ?
Non, le VTT j’en fais vraiment très, très peu. J’en ferai peut-être un peu plus cet hiver, en reprise. J’ai eu l’occasion de refaire une coupe de France cette année vu que j’allais être transféré et que je n’avais plus de course avec Delko, j’avais un peu de temps libre. Ça me plairait de continuer à faire une ou deux courses par an si le calendrier le permet, mais ce n’est plus du tout la priorité.
- Vous commencez sous vos nouvelles couleurs au Tour de Pologne, vous savez quel sera votre rôle durant cette semaine de course ?
Non, on a pas discuté de ça. J’y vais dans l’optique de prendre de l’expérience. On est une équipe sans gros leaders mais on aura quand même une équipe très expérimentée avec de très bons capitaines de route. Pour moi, ce sera une super bonne expérience. C’est ma première au niveau World Tour donc on ne va pas griller les étapes.
Par Anthony Georges