Si les non-rouleurs veulent avoir une chance de remporter ce Tour de Bavière, c’est aujourd’hui ou jamais ! Pour la première et pour la seule fois de cette semaine, le terrain est suffisamment escarpé pour inspirer les coureurs au tempérament offensif. Avant un contre-la-montre et deux journées pour sprinteurs, les grimpeurs-puncheurs ont l’avantage même s’ils devront se méfier des quelques sprinteurs à l’aise dans les bosses. Une définition à laque colle parfaitement Gerald Ciolek (MTN-Qhubeka) qui l’a prouvé en remportant Milan-San Remo dans les circonstances que l’on connaît. Si sprint il y aura, l’Allemand sera finalement devancé par Daryl Impey (Orica-GreenEdge), déjà vainqueur d’une étape similaire au Tour du Pays Basque.
Après 35 kilomètres de course, neuf coureurs sortent du peloton parmi lesquels figurent le grimpeur autrichien Stefan Denifl (IAM Cycling), Ruben Perez (Euskaltel-Euskadi) et Blel Kadri (Ag2r La Mondiale). Depuis le début de la saison, le Bordelais préfère être seul et, à l’image de ce qu’il a fait à la Roma Maxima et plus récemment aux Quatre Jours de Dunkerque, il se détache de ses compagnons d’échappée. Finalement, le Français voit revenir sur lui un groupe de quatorze coureurs où sont présents Damiano Cunego (Lampre-Merida) et Geraint Thomas (Team Sky). Mais le groupe ne s’entend pas et voit les sprinteurs fondre sur lui alors qu’il ne reste plus que six bornes à parcourir.
L’emballage massif est à ce moment inévitable. Grand favori, Gerald Ciolek lance de loin, mais voit débouler Daryl Impey dans les derniers mètres. L’objectif est donc atteint pour le Sud-Africain et son équipe. « Nous étions venus en Bavière pour gagner une étape, a confié celui qui a remporté le titre national du contre-la-montre en mars. Dans le final, j’avais de bonnes jambes et j’étais très confiant pour remporter l’étape. La dernière fois que j’étais venu en Bavière, c’était il y a deux ans et j’ai beaucoup apprécié l’épreuve. Les routes sont bonnes, il y a beaucoup de monde, c’est l’une des meilleures courses en Allemagne. » Le Sud-Africain prend également le maillot jaune à Alex Rasmussen.
Demain, 196,8 kilomètres sont au programme entre Viechtach et Kelheim.
Classement 2ème étape :
1. Daryl Impey (AFS, Orica-GreenEdge les 192,6 km en 4h41’30 » (41,1 km/h)
2. Gerald Ciolek (ALL, MTN-Qhubeka) m.t.
3. Adriano Malori (ITA, Lampre-Merida) m.t.
4. Diego Ulissi (ITA, Lampre-Merida) m.t.
5. Romain Bardet (FRA, Ag2r La Mondiale) m.t.
6. Michel Kreder (PBS, Garmin-Sharp) m.t.
7. Martin Elmiger (SUI, IAM Cycling) m.t.
8. Geraint Thomas (GBR, Team Sky) m.t.
9. John Gadret (FRA, Ag2r La Mondiale) m.t.
10. Christophe Riblon (FRA, Ag2r La Mondiale) m.t.
Classement général :
1. Daryl Impey (AFS, Orica-GreenEdge) en 9h15’25 »
2. Adriano Malori (ITA, Lampre-Merida) à 3 sec.
3. Gerald Ciolek (ALL, MTN-Qhubeka) à 4 sec.
4. Ben Swift (GBR, Team Sky) m.t.
5. Geraint Thomas (GBR, Team Sky) à 7 sec.
6. Christophe Riblon (FRA, Ag2r La Mondiale) m.t.
7. Maxime Bouet (FRA, Ag2r La Mondiale) à 8 sec.
8. Marcel Wyss (SUI, IAM Cycling) à 9 sec.
9. Romain Bardet (FRA, Ag2r La Mondiale) à 10 sec.
10. Michel Kreder (PBS, Garmin-Sharp) m.t.