En quittant l’effectif pléthorique de Quick-Step où il a passé ses six premières années chez les pros pour rejoindre Wanty-Groupe Gobert, Guillaume Van Keirsbulck poursuivait un objectif : celui de jouer sa carte personnelle pour étoffer un palmarès qui compte tout de même à ce jour le classement final des Trois Jours de La Panne et une étape de l’Eneco Tour. Celui qui fut présenté comme l’un des successeurs potentiels de Tom Boonen partage avec le Campinois le même gabarit (même taille – 1,92 m – et trois kilos de plus) et surtout la même appétence pour les classiques flandriennes.

Si le week-end d’ouverture ne s’est pas exactement déroulé comme Guillaume Van Keirsbulck l’espérait (21ème du Circuit Het Nieuwsblad, 56ème de Kuurne-Bruxelles-Kuurne), le Belge voyait dans le Samyn une véritable session de rattrapage. Car même si elle se déroule en territoire wallon, la classique a tout d’une flandrienne avec ses quatre secteurs pavés dans la boucle finale de 24,9 kilomètres autour de Dour à parcourir quatre fois.

C’est d’ailleurs à l’entame du circuit local que les échappés matinaux – Erwann Corbel (Fortuneo-Vital Concept), Gordon De Winter (AGO Aqua Service), Joeri Stallaert (Cibel-Cebon), Kevin Van Melsen (Wanty-Groupe Gobert) et Kenneth Van Rooy (Sport Vlaanderen-Baloise) – cédaient leur place aux avant-postes à un peloton d’une quarantaine d’unités. Le paquet était déjà morcelé avant d’affronter les principales difficultés en raison d’une météo abominable. Le vent, la pluie et le froid ne laissaient que les plus costauds en course avec seulement 52 coureurs à l’arrivée sur un peloton de 180 unités.

Guillaume Van Keirsbulck avait prévu le coup et retenu les leçons du week-end d’ouverture. « Après avoir eu froid le week-end dernier, j’avais décidé de m’habiller chaudement pour le Samyn, confie le Belge. C’était vraiment usant, car il faisait froid. » Ce qui n’empêche pas le leader de Wanty-Groupe Gobert de faire le forcing à 20 kilomètres de l’arrivée avec Alex Kirsch (WB Veranclassic-Aqua Protect) et Tosh Van Der Sande (Lotto-Soudal) comme derniers compagnons de route. Mais seul le Luxembourgeois parvient à s’accrocher dans la boucle finale. « Je ne savais pas jauger mon adversaire, poursuit Van Keirsbulck en décrivant Alex Kirsch. J’ai tenté d’accélérer à quelques reprises, mais à chaque fois il reprenait mon sillage. Alors j’ai décidé d’attendre qu’il lance le sprint et je suis parvenu à le remonter. »

Le coureur de 26 ans s’offre de la sorte sa première victoire depuis août 2014 et sa première semi-classique. Membre du contre qui s’est organisé derrière les hommes de tête, Florian Sénéchal (Cofidis) prend la 4ème place après avoir tenté d’opérer la jonction dans le dernier secteur pavé avant l’arrivée.

Classement :

1. Guillaume Van Keirsbulck (BEL, Wanty-Groupe Gobert) les 202,2 km en 4h53’55 »
2. Alex Kirsch (LUX, WB Veranclassic-Aqua Protect) m.t.
3. Iljo Keisse (BEL, Quick-Step Floors) à 11 sec.
4. Florian Sénéchal (FRA, Cofidis) m.t.
5. Fréderik Backaert (BEL, Wanty-Groupe Gobert) m.t.
6. Jesper Asselman (PBS, Roompot-Nederlandse Loterij) m.t.
7. Frederik Frison (BEL, Lotto-Soudal) m.t.
8. Jos Van Emden (PBS, Team LottoNL-Jumbo) à 13 sec.
9. Bert Van Lerberghe (BEL, Sport Vlaanderen-Baloise) à 35 sec.
10. Maximilian Schachmann (ALL, Quick-Step Floors) à 52 sec.