Habitué à lever les bras au Tour de Langkawi depuis ses cinq victoires d’étapes de l’an dernier, Andrea Guardini (Farnese Vini) ne s’en lasse toujours pas. C’est ainsi qu’à Melaka, hier, il a remporté la deuxième étape du Tour du Langkawi. Car hier, et comme cela risque fort bien d’être le cas d’ici à mercredi et le premier rendez-vous avec la montagne, les sprinteurs se sont expliqués entre eux. Il faut dire qu’à une explication massive au terme d’une étape sans difficultés, ces derniers ne disent jamais non. Alors, les rois de l’emballage final ont décidé d’être à la fête sur ces premières étapes, pas vraiment dessinées pour contrarier leurs plans, quoique. Car si entre Melaka et Parit Sulong (187,6 km), la majorité du parcours ne présente aucune difficulté, à 11 kilomètres de l’arrivée, la côté de Bukit Belah pourrait bien faire office de juge de paix.
Alors, en attendant l’explication des derniers kilomètres, certains coureurs anticipent. Parce que dans le cyclisme, il y a toujours cette part d’inconnue qui permet aux scénarios les plus inattendus de se dérouler, et cela, inévitablement, les baroudeurs le savent. Alors, eux aussi se disent qu’il y a peut-être un coup à jouer avant même d’arriver sur des terrains plus escarpés. Or cette côte à quelques kilomètres de l’arrivée fait peur à certains sprinteurs. Aussi, prendre l’échappée matinale n’est pas aisé, de nombreux coureurs sentent le jour comme étant opportun. C’est pour cela que le bon coup n’arrive à partir qu’après 60 kilomètres de course parcourus à très vive allure par le peloton. Taiji Nishitani (Aisan Racing Team), Shinichi Fukushima (Terengganu), Alex Coutts (RTS) et Ahmad Lufti Fauzan (Malaisie) se retrouvent en tête.
Derrière eux, les équipiers d’Andrea Guardini roulent, évidemment. Ces derniers ne quitteront d’ailleurs à aucun instant la tête du peloton et alors que dans le final Dmitriy Gruzdev (Astana) tente sa chance en compagnie d’Andrea Di Corrado (Colnago-CSF Bardiani), les coureurs de la formation Farnese Vini mènent la poursuite à l’unisson. Leur finisseur est en confiance et il le leur rend bien. Un temps en difficulté dans la côte située à 10 kilomètres du but, il est idéalement ramené en tête de peloton. Et même si Sonny Colbrelli (Colnago-CSF Bardiani) avait décidé de lancer le sprint de très loin, le sprinteur italien n’a pas tremblé. Il conclut ainsi une nouvelle fois le travail de toute son équipe. A 22 ans, il semble être ici comme chez lui et il y a fort à parier qu’il ne se prive en aucune manière de régler quelques autres sprints d’ici à dimanche prochain.
Demain lundi, les sprinteurs devraient de nouveau être à la fête entre Batu Pahat et Muar (169,4 km) pour le compte de la quatrième étape.
Classement 3ème étape :
1. Andrea Guardini (ITA, Farnese Vini) les 151 km en 3h35’19 » (42,1 km/h)
2. Raymond Kreder (PBS, Garmin-Barracuda) m.t.
3. Anuar Manan (MAS, Champion System) m.t.
4. Andrea Piechele (ITA, Colnago-CSF Bardiani) m.t.
5. Valentin Iglinskiy (KAZ, Astana) m.t.
6. Jake Keough (USA, Unitedhealthcare) m.t.
7. Hossein Nateghi (IRN, Tabriz Petrochemical Team) m.t.
8. Roman Van Uden (NZL, New Zealand) m.t.
9. Ramin Maleki Mizan (IRN, Tabriz Petrochemical Team) m.t.
10. James Williamson (NZL, New Zealand) m.t.
Classement général :
1. David Zabriskie (USA, Garmin-Barracuda) en 3h59’53 »
2. Adam Phelan (AUS, Drapac) à 1’00 »
3. Darren Lapthorne (AUS, Drapac) à 1’10 »
4. Tom Danielson (USA, Garmin-Barracuda) à 1’17 »
5. José Rujano (VEN, Androni Giocattoli) à 1’26 »
6. Joseph Cooper (NZL, Nouvelle-Zélande) à 1’31 »
7. Dmitriy Gruzdev (KAZ, Astana) à 1’33 »
8. Alexsandr Dyachenko (KAZ, Astana) à 1’39 »
9. Behnam Khalilikhosroshahi (IRN, Tabriz Petrochemical Team) à 1’46 »
10. Floris Goesinnen (PBS, Drapac) à 1’50 »