Chez Farnese Vini-Neri, le message envers son sprinteur Andréa Guardini est clair : s’il remporte deux étapes en Turquie il obtient son ticket pour le Tour d’Italie qui s’élancera dans maintenant 15 jours. Le message est clair mais le plateau est relevé et la première étape, une boucle de 114,1 kilomètres autour d’Instabul devrait permettre une première explication entre costauds, au sprint évidemment. L’Allemand Andre Greipel (Omega-Pharma-Lotto), vainqueur du prologue et de quatre étapes l’an dernier est au départ tout comme Tyler Farrar (Team Garmin-Cervélo) ou bien encore l’Australien Allan Davis (Astana), rien que ça. Autant dire que pour l’emporter il faudra se lever de bonne heure, les moins rapides du peloton l’ont compris, une échappée peut sortir mais pour aller au bout il ne faudra pas trainer en chemin.
Les équipes de sprinteurs veillent au grain, n’importe qui ne peut pas sortir. Sur un parcours plat qui s’y prête à merveille, les équipes des hommes les plus rapides du peloton prennent aussitôt le contrôle des opérations. Aussi sept hommes vont bien parvenir à s’échapper mais l’écart n’excèdera jamais plus d’une minute. Pourtant, devant il y a des clients, quelques coureurs solides spécialistes de l’effort solitaire : Manuele Boaro (Saxo Bank-SunGard), Marco Frapporti (Colnago-CSF), Rob Goris (Verandas Willems-Accent), Timon Seubert (Team Netapp), Arturo Mora (Caja Rural) ainsi que les Français Robin Chaigneau (Skil-Shimano) et Laszlo Bodrogi (Team Type 1) vont unir leurs efforts. Derrière, comme prévu, le peloton contrôle. Dans les derniers kilomètres de course, les fuyards tentent de relancer coûte que coûte, mais n’avaient-ils pas compris le message ? aujourd’hui, ça se règle au sprint.
A 10 kilomètres de l’arrivée, le scénario annoncé est en place. Rien d’étonnant, on vous avait prévenu, peloton groupé, ce sera bel et bien un sprint massif à l’arrivée. L’équipe Lampre travaille beaucoup en tête de peloton pour son sprinteur maison, il faut dire qu’Alessandro Petacchi (Lampre) connaît bien la saveur de la victoire. Omega Pharma-Lotto œuvre de son côté pour André Greipel qui crève dans le dernier kilomètre. Mais au cas où vous ne l’aviez pas encore compris, oui cela devait arriver au sprint mais c’était aussi écrit qu’Andréa Guardini devait surgir. Impressionnant de puissance, son accélération fait des miracles, plus qu’une et il sera en Italie, Andréa Guardini a tout d’un grand, à 21 ans il remporte la première étape du Tour de Turquie devant Tyler Farrar et Kenny Van Hummel (Skil-Shimano) endossant de ce fait le maillot de leader du classement général.
Demain, la deuxième étape emmènera les coureurs de Kusadasi à Turgutreis sur 178 kilomètres.
1. Andrea Guardini (ITA, Farnese Vini – Neri Sottoli) les 114,1 km en 2h35’54 »
2. Tyler Farrar (USA, Team Garmin-Cervelo) m.t.
3. Kenny Robert Van Hummel (PBS, Skil – Shimano) m.t.
4. Manuel Belletti (ITA, Colnago – CSF Inox) m.t.
5. Roberto Ferrari (ITA, Androni – Giocattoli) m.t.
6. Stefan Van Dijk (PBS, Verandas Willems Accent) m.t.
7. Nacer Bouhanni (FRA, FDJ) m.t.
8. Juan Jose Lobato Del Valle (ESP, Andalucia – Caja Granada) m.t.
9. Diego Milan Jimenez (ESP, Caja Rural) m.t.
10. Jempy Drucker (LUX, Verandas Willems Accent) m.t.
Classement général :
1. Andrea Guardini (ITA, Farnese Vini – Neri Sottoli) en 2h35’44 »
2. Tyler Farrar (USA, Team Garmin-Cervelo) à 4 sec.
3. Kenny Robert Van Hummel (PBS, Skil – Shimano) à 6 sec.
4. Manuel Belletti (ITA, Colnago – CSF Inox) à 10 sec.
5. Roberto Ferrari (ITA, Androni – Giocattoli) m.t.
6. Stefan Van Dijk (PBS, Verandas Willems Accent) m.t.
7. Nacer Bouhanni (FRA, FDJ) m.t.
8. Juan Jose Lobato Del Valle (ESP, Andalucia – Caja Granada) m.t.
9. Diego Milan Jimenez (ESP, Caja Rural) m.t.
10. Jempy Drucker (LUX, Verandas Willems Accent) m.t.