Remplaçant le défunt Tour de Pékin, le Tour d’Abu Dhabi offre à ceux qui souhaitent jouer les prolongations leur dose d’exotisme. La dernière épreuve en date créée dans le golfe persique aurait pu venir gonfler le calendrier du mois de février aux côtés des Tours du Qatar, d’Oman, et de Dubaï. Tranchant avec ses prédécesseurs qui font office de référence en terme de préparation en début d’année, le Tour d’Abu Dhabi se déroule à l’autre bout de la saison. Les ingrédients ne diffèrent que très peu, du moins pour cette première étape : des longues routes rectilignes et plates à travers le désert malgré un dénivelé annoncé de 1200 mètres et surtout une chaleur accablante dépassant les 40 degrés. Peut-être sont-ce là des conditions semblables à celles que l’on trouvera dans un an quand Doha accueillera les prochains Championnats du Monde.
Il ne fait déjà aucun doute que les finisseurs partiront avec un net avantage pour reprendre le maillot arc-en-ciel des épaules de Peter Sagan (Tinkoff-Saxo) qui étrenne ici même la tunique brillamment acquise à Richmond. Le Slovaque espère-t-il décrocher sa première victoire ceint du maillot irisé en cette fin de saison ou n’est-il présent qu’en simple opération de communication ? Ni l’un ni l’autre à en juger le premier sprint massif de cette édition du Tour d’Abu Dhabi.
William Clarke (Orica-GreenEdge), Songezo Jim (MTN-Qhubeka), Francisco Mancebo (Skydive Dubaï) et Paul Voss (Bora-Argon 18), échappés de la première heure, n’auront pas pu faire mentir les pronostics. Pas plus que ne le pourra le malheureux Rafaa Chtioui (Skydive Dubaï). Sorti du peloton quand le quatuor est sur le point de se faire reprendre à 30 kilomètres de l’arrivée, le Tunisien, malgré un avantage monté à plus de 2 minutes, est parfaitement maîtrisé par le peloton qui l’avale dans les deux derniers kilomètres.
Quand le sprint massif se prépare, Peter Sagan qui a longuement flâné en queue de peloton se replace aux avant-postes, mais le champion du monde ne défend pas ses intérêts personnels. Le Slovaque se met au service d’un de ses coéquipiers, en l’occurrence Daniele Bennati qui a renoué avec la victoire dernièrement au GP de Prato trois ans après son dernier succès. Le vétéran italien sera aujourd’hui un peu court pour remporter la victoire, malgré l’aide précieuse de son coéquipier de luxe. Celle-ci revient à un habitué des victoires exotiques : Andrea Guardini (Astana), déjà vainqueur d’une étape du Tour d’Oman et de quatre étapes du Tour de Langkawi cette année.
Demain, les finisseurs devraient encore avoir le dernier mot autour d’Abu Dhabi.
Classement 1ère étape :
1. Andrea Guardini (ITA, Astana) en 4h21’11 »
2. Tom Boonen (BEL, Etixx-Quick Step) m.t.
3. Daniele Bennati (ITA, Tinkoff-Saxo) m.t.
4. Andrea Palini (ITA, Skydive Dubaï) m.t.
5. Marco Canola (ITA, Unitedhealthcare) m.t.
6. Edwin Avila (COL, Colombia) m.t.
7. Elia Viviani (ITA, Team Sky) m.t.
8. José-Joaquin Rojas (ESP, Movistar Team) m.t.
9. Michael Schwarzmann (ALL, Bora-Argon 18) m.t.
10. Luka Mezgec (SLO, Giant-Alpecin) m.t.