C’était une première attendue ! La première édition de l’événement « Nature Is Bike » se déroulait fin juin à Angers, un événement entièrement dédié au Gravel. Un succès populaire puisque l’organisation a dénombré près d’un millier de participants sur les 4 parcours proposés : La Gravel Night a conquis plus de 130 participants, le circuit Gravel de 50 km en a compté plus de 200, tandis que l’épreuve du 100 km, en a accueilli le double avec 400 inscrits ! Mais bien sûr, l’événement phare des 3 jours de l’événement était le fameux parcours du Gravel Legend, long de 300 km, au départ de la mythique plage Gold Beach d’Arromanches, lieu de débarquement des alliés.
Nature is Bike | © Laurent Perry
Un premier tiers de tracé, fabuleux !
Nous étions parmi les 320 téméraires de cette épreuve disputée le vendredi 25 juin aux aurores. D’entrée, la côte de départ provoquait un premier écrémage avec des passages à 14 % et le départ sur les chapeaux de roue de Steve Chainel et de ses jeunes coéquipiers du Team de cyclo-cross Legendre. De fait, des petits groupes d’une dizaine d’unités se sont formés avant d’aborder les premiers sentiers spécifiques au Gravel. De chemins de terre en sentiers et de routes forestières au profil vallonné, le premier tiers du parcours et son incursion en Suisse Normande était magnifique. Dommage que la redoutable ascension du Mont de Cerisy, point culminant du parcours (246 m), n’ait donné lieu à un ravitaillement. Car au sommet de ce mont de granite rose, la vue sur le bocage Normand était splendide et propice à une halte salvatrice. Il nous a fallu atteindre la ville de Flers (Km 108) pour profiter d’une pause « casse-croute » de notre groupe juste avant le 2e point de contrôle à Domfront (Km 130 km).
Gravel Legend | © Leonard de Serres
Une partie plus plate et monotone
L’organisation avait prévenu qu’après avoir quitté l’Orne et donc la Normandie, le parcours serait nettement plus facile. Effectivement, plus de prairies, de chemins tortueux ni de sentiers en sous-bois, le parcours sillonnait cette fois les voies vertes et chemins de halage le long de la « vélo francette », un itinéraire balisé à la dénivelée pratiquement inexistante. En revanche, il fallait franchir une dizaine de barrières, pour rejoindre Mayenne (km 172) puis Laval (km 212). Une portion presque aussi usante que la première partie de l’épreuve car elle nécessitait de nombreuses relances pour rester en contact avec son groupe. Les premières douleurs à la selle se faisait sentir et notre retour le long de la Mayenne allait donc s’avérer plutôt usant jusqu’à Château-Gontier, lieu du dernier contrôle au 248e km.
Nature is bike – Gravel | © Leonard de Serres
Le bonhomme et les batteries à plats…
C’est alors qu’une autre difficulté allait surgir : la panne de batterie sur le GPS qui nous servait de road-book. Logique après presque 12 h de roulage ! Mais c’était au moment où je me suis retrouvé seul, sans savoir où était situé précisément le point de contrôle et de ravitaillement. Heureusement le PC d’organisation m’a remis sur la bonne trace et après avoir retrouvé d’autres compagnons de route, je me voyais contraint une fois de plus à les laisser filer. La fatigue faisait son œuvre. Après la batterie du GPS, c’est celle mon téléphone mobile qui me lâchait vers le Lion d’Angers vers le 275e km… Adieu les dernières données Strava. Heureusement la fin de l’itinéraire vers Angers s’est déroulé juste avant la tombée de la nuit et des averses ! A mon arrivée vers 21 h 30, la traditionnelle photo des « finishers » marquait la fin de notre aventure et celle de la majorité des concurrents puisqu’on ne dénombrait qu’une quarantaine d’abandons… Bref, une superbe randonnée itinérante avec un tracé bien étudié et qui nous donne envie de revenir en 2022 sur une distance plus raisonnable.
Notre verdict sur l’épreuve :
Les + : Communication et logistique impressionnante. Participation importante. Parcours varié et spécifique au Gravel. Différents formats de course (4). Ravitaillements judicieux etvariés. Réussite du salon du Gravel .
Les – : Longueur du parcours de Legende (300 km). Relative monotonie entre Mayenne et Laval. Barrières le long de la « Vélo Francette ». Arrivée tardive pour les spectateurs.
Nature is Bike | © Leonard de Serres
Par Frédéric Millet