Vincenzo Nibali (ITA, Astana)
Ses points forts : de tous les favoris du Giro, il est le seul à avoir gagné un Grand Tour récemment et à avoir déjà triomphé du Tour d’Italie. Car si quatre anciens vainqueurs de la course rose seront à Apeldoorn, Vincenzo Nibali reste le seul à pouvoir prétendre à un deuxième sacre, n’en déplaise à Damiano Cunego, Michele Scarponi et Ryder Hesjedal. Le Sicilien aura également pour lui le soutien des tifosi qui attendent de pied ferme son retour sur le Giro après trois ans d’absence. Sa connaissance de l’épreuve et sa capacité à être présent sur tous les terrains sont d’autres atouts que Vincenzo Nibali ne manquera pas de faire valoir.
Ses points faibles : à dire vrai, ils sont peu nombreux, voire inexistants ! On notera cependant que les dernières sorties du champion d’Italie ont été décevantes. Peu concerné par le classement général du Tour du Trentin qu’il avait pourtant remporté l’année de son sacre en 2013, il n’avait pas eu plus de succès le week-end qui suivait en étant lâché dans la côte de Saint-Nicolas à Liège-Bastogne-Liège. Ce manque de résultat tombe à un bien curieux moment pour l’Italien, vainqueur du Tour d’Oman avec la manière et 6ème d’un Tirreno-Adriatico amputé de sa seule arrivée au sommet.
• 31 ans, né le 14 novembre 1984 à Messine (Italie)
• 1,80 m ; 63 kg
• Professionnel depuis 2005
• Passé dans le Giro : 5 participations (19ème en 2007, 11ème en 2008, 3ème en 2010, 2ème en 2011, vainqueur en 2013), 5 victoires d’étapes
• Saison 2016 : 1er du Tour d’Oman, 6ème de Tirreno-Adriatico
• La fiche complète de Vincenzo Nibali
Mikel Landa (ESP, Team Sky)
Ses points forts : il a fallu attendre la toute fin du mois de mars pour voir évoluer Mikel Landa sous ses nouvelles couleurs. Avec à peine un mois de compétition dans les jambes et seulement quinze jours de course, l’Espagnol aura pour lui la fraîcheur au moment d’aborder la course rose. Les doutes qui planaient sur sa condition n’ont pas tardé à être balayés dès ses premières sorties. Vainqueur d’une étape au Tour du Pays Basque, Mikel Landa a surtout impressionné au Tour du Trentin, où il s’est imposé en patron.
Ses points faibles : c’est la première fois que le coureur basque se présentera au départ d’un Grand Tour en étant le leader désigné d’une équipe. Un rôle riche en responsabilités, a fortiori dans l’équipe Sky. Sa 3ème place l’an dernier était une belle surprise qu’il n’a pas su confirmer sur la Vuelta où la tension avec Fabio Aru, entrevue sur la fin du Giro, s’est confirmée. Libéré de la concurrence de l’Italien, Mikel Landa abordera un Tour d’Italie plus sobre qu’à l’accoutumée. Il sera surtout marqué par un long contre-la-montre dans le Chianti et des premières étapes propices aux bordures. Pas franchement à son goût.
• 26 ans, né le 13 décembre 1989 à Murgia (Espagne)
• 1,73 m ; 60 kg
• Professionnel depuis 2011
• Passé dans le Giro : 2 participations (34ème en 2014, 3ème en 2015), 2 victoires d’étape
• Saison 2016 : 1er du Tour du Trentin, 12ème du Tour du Pays Basque
• La fiche complète de Mikel Landa
Rafal Majka (POL, Tinkoff)
Ses points forts : en deux participations au Giro, Rafal Majka n’a jamais déçu. 7ème en 2013 quand il s’y était révélé, le Polonais a confirmé l’année suivante en prenant la 6ème place. De retour sur la course rose après avoir enchaîné Tour et Vuelta l’an dernier, le grimpeur de Tinkoff aborde l’événement avec confiance. Son premier podium sur un Grand Tour sur le Tour d’Espagne va peut-être débloquer définitivement le coureur de 26 ans.
Ses points faibles : depuis le début de saison, Rafal Majka fait preuve de discrétion tout en répondant présent. 7ème du Tour de San Luis, 5ème de la Ruta del Sol, le Polonais a dû attendre le Tour de Romandie pour faire face à des coureurs d’un plus gros calibre. A l’aise quand la route s’élève, il l’est nettement moins seul face à la montre et avait concédé 2’30 » sur Tom Dumoulin sur le chrono de la Vuelta sur une distance similaire.
• 26 ans, né le 12 septembre 1989 à Zegartowice (Pologne)
• 1,73 m ; 62 kg
• Professionnel depuis 2011
• Passé dans le Giro : 2 participations (7ème en 2013, 6ème en 2014)
• Saison 2016 : 5ème de la Ruta del Sol, 7ème du Tour de San Luis
• La fiche complète de Rafal Majka
Rigoberto Uran (COL, Cannondale)
Ses points forts : exception faite de Vincenzo Nibali, Rigoberto Uran est sans doute le coureur qui affiche le plus beau passé sur le Giro. Monté deux fois consécutivement sur le podium en 2013 et 2014, le Colombien connaît donc la course rose comme sa poche. Son profil de coureur passe-partout et de dur au mal dans les conditions difficiles a déjà fait des merveilles. Le Colombien voit également d’un bon œil la présence d’un long contre-la-montre dans le Chianti, lui qui s’était imposé avec la manière dans un autre vignoble, à Barolo il y a deux ans.
Ses points faibles : en vingt-cinq jours de course, Rigoberto Uran n’affiche que peu de références. En posture délicate au Tour d’Algarve comme sur Tirreno, le Sud-Américain a affiché de nets progrès au Tour de Catalogne (10ème) avant de les confirmer au Tour de Romandie où il s’est montré dans le coup sur les deux étapes de montagne, 4ème à Morgins et 8ème à Villars-sur-Ollon. En revanche, il s’est montré décevant sur un chrono qui convenait à ses qualités en concédant 1’32 » à Thibaut Pinot en 15 kilomètres.
• 29 ans, né le 26 janvier 1987 à Medellin (Colombie)
• 1,73 m ; 62 kg
• Professionnel depuis 2006
• Passé dans le Giro : 5 participations (35ème en 2010, 7ème en 2012, 2ème en 2013, 2ème en 2014, 14ème en 2015), 2 victoires d’étape
• Saison 2016 : 4ème du GP de l’Industrie et de l’Artisanat, 10ème du Tour de Catalogne
• La fiche complète de Rigoberto Uran
Alejandro Valverde (ESP, Movistar Team)
Ses points forts : d’Alejandro Valverde, on plaide souvent sa régularité. Cela se traduit dans les chiffres. Sur les dix-huit Grands Tours auxquels il a participé, l’Espagnol a intégré le Top 10 à quatorze reprises (pour trois abandons et une 20ème place sur le Tour 2012) ! Une constance hallucinante qui se confirme quand on voit que le coureur de Movistar reste sur sept Grands Tours consécutifs terminés dans le Top 10, avec pour moins bonne position une 8ème place sur le Tour 2013. A 36 ans, l’Espagnol dispose d’une expérience exceptionnelle qui lui permet toujours d’aborder en bonne condition les épreuves de trois semaines. Une victoire ferait en tout cas de lui le plus vieux vainqueur du Tour d’Italie.
Ses points faibles : paradoxalement, et même s’il a fêté ses 36 ans au lendemain de Liège-Bastogne-Liège, Alejandro Valverde souffre d’un manque d’expérience évident sur les courses italiennes. Non seulement le Murcien n’a jamais pris le départ du Tour d’Italie, mais il n’a participé avant cela qu’à deux courses par étapes de ce côté des Alpes durant l’ensemble de sa carrière : Tirreno-Adriatico cette année (18ème) et… en 2002 pour ses débuts chez les pros. Et même s’il n’a jamais autant couru en Italie que depuis le début de la saison, huit jours de course, il n’est pas certain que ce retour tardif vienne combler ce déficit. Contraint de revoir sa préparation, Alejandro Valverde avance également dans l’inconnue et rien ne dit qu’il parviendra à maintenir son niveau de forme jusque fin mai. Enfin, rappelons que malgré son exceptionnelle régularité, l’Espagnol n’a remporté qu’un seul Grand Tour dans sa carrière, la Vuelta en 2009.
• 36 ans, né le 25 avril 1980 à Murcie (Espagne)
• 1,78 m ; 62 kg
• Professionnel depuis 2002
• Passé dans le Giro : 1ère participation
• Saison 2016 : 1er de la Flèche Wallonne, 1er de la Rutal del Sol, 1er du Tour de Castille-et-Leon, 2ème du Tour de Murcie, 10ème des Strade Bianche, 15ème de Milan-San Remo, 16ème de Liège-Bastogne-Liège, 18ème de Tirreno-Adriatico
• La fiche complète d’Alejandro Valverde