S’il est aimé des uns, redouté des autres, c’est que le Critérium International est unique par son format. Une étape en ligne le samedi, une courte confrontation au réveil et un contre-la-montre l’après-midi le dimanche, voilà de quoi s’amuser le temps d’un week-end. De plus, l’innovation corse effectuée l’an dernier a rendu l’épreuve bien plus difficile. A succédé à la traditionnelle étape de plaine une véritable étape de montagne, hier, il y avait pas moins de sept cols au programme. Et hier encore, l’étape a laissé des traces. Sur un profil exigeant, il ne fallait pourtant pas laisser trop de forces pour ceux qui envisageaient de bien figurer au classement général ce soir, après le contre-la-montre de Porto-Vecchio. Mais auparavant, les organisateurs proposent comme à l’accoutumée une mise en bouche matinale de 75 kilomètres quasiment plats, une aubaine pour les quelques sprinteurs présents sur l’épreuve.
Néanmoins, attention, sur ce genre d’épreuve. Personne n’est jamais à l’abri. Entre ceux qui souhaitent s’économiser en vue de la dernière étape et ceux qui n’ont jamais été matinaux, personne ne peut être certain au moment de pronostiquer le nom du vainqueur. Alors, dès le début de l’étape il y a bien quelques coureurs qui tentent de s’isoler en tête de course. Mais les équipiers des hommes les plus rapides annihilent toute tentative, soyez-en sûrs, personne n’arrivera à partir. Ce ne sont pas les cinq hommes sortis du peloton dès le 4ème kilomètre qui y changeront quelque chose. Martinez (Euskaltel), Di Gregorio (Astana), Doi (Skil-Shimano), Dion (Bretagne-Schuller) et Jeandesboz (Saur-Sojasun), avec un écart maximum de 50 secondes à 50 kilomètres de l’arrivée sont revus par le peloton à 3 kilomètres du but. Dès lors, sur une épreuve de deux heures, il s’agit de voir les mieux préposés à la victoire. D’autant plus qu’il y a bien sur l’épreuve corse quelques belles pointes de vitesse, Jonathan Hivert (Saur-Sojasun) en tête.
Oui, il est rapide mais attention, sur cette épreuve rien n’est décidemment classique. Même la dernière ligne droite n’est pas comme celles que l’on propose habituellement aux routiers-sprinteurs. Elle est droite, certes, mais loin d’être plate. A ce jeu-là, c’est un nom peu connu du grand public qui va sortir du lot. Simon Geschke (Skil-Shimano), cela vous dit quelque chose ? Mis à part les amateurs de la Ronde de l’Isard d’Ariège qui ont pu l’y voir remporter la première étape en 2007, assurément non. Agé de 25 ans, l’Allemand remporte à Porto-Vecchio sa première grande victoire. Il devance sur la ligne d’arrivée le Brésilien Murilo Fischer (Garmin-Cervélo) et le Français Laurent Mangel (Saur-Sojasun). A noter que sept Français occupent une place dans les dix premiers de l’étape.
Frank Schleck reste en Jaune et aura fort à faire cet après-midi sur les 7 kilomètres chronométrés.
Classement 2ème étape :
1. Simon Geschke (ALL, Skil-Shimano) les 75 km en 1h43’10 »
2. Murillo Fischer (BRE, Garmin-Cervélo) m.t.
3. Laurent Mangel (FRA, Saur-Sojasun) m.t.
4. Florian Vachon (FRA, Bretagne-Schuller) m.t.
5. Arnaud Molmy (FRA, BigMat-Auber 93) m.t.
6. Jonathan Hivert (FRA, Saur-Sojasun) m.t.
7. Julien El Farès (FRA, Cofidis) m.t.
8. Tony Gallopin (FRA, Cofidis) m.t.
9. Fabian Wegmann (ALL, Team Leopard-Trek) m.t.
10. Jérôme Cousin (FRA, Team Europcar) m.t.
Classement général :
1. Frank Schleck (LUX, Team Leopard-Trek) en 5h20’52 »
2. Vasil Kiryienka (BIE, Movistar Team) à 20 sec.
3. Rein Taaramae (EST, Cofidis) à 28 sec.
4. David Lopez Garcia (ESP, Movistar Team) à 1’08 »
5. Alexandre Geniez (FRA, Skil-Shimano) à 1’10 »
6. Cyril Gautier (FRA, Team Europcar) à 1’19 »
7. Sergey Lagutin (OUZ, Vacansoleil-DCM) m.t.
8. Pierre Rolland (FRA, Team Europcar) m.t.
9. Ryder Hesjedal (CAN, Garmin-Cervélo) m.t.
10. Jean-Christophe Péraud (FRA, Ag2r la Mondiale) m.t.