Difficile de dire quelle saison découlera des performances en Argentine de Fernando Gaviria (Quick-Step Floors). A 22 ans, le sprinteur colombien entend bien entrer dans la cour des grands finisseurs, lui qui frappe à leur porte depuis deux ans désormais et ses premiers faits d’armes au Tour de San Luis. Deux premières gagnes en 2015 qui ont débouché sur un premier contrat pro. Deux nouvelles gagnes en 2016 préludes à de premières victoires au WorldTour (une étape de Tirreno, deux du Tour de Pologne) et à un succès sur Paris-Tours. Et à nouveau deux gagnes – score en cours – s’agissant de l’édition 2017 du Tour de San Juan.
A coup sûr, Fernando Gaviria devrait devenir dans les années à venir un sprinteur incontournable, bien qu’il doive encore composer cette saison chez Quick-Step avec Marcel Kittel. Nul ne sait encore quels trophées il ira accrocher à son tableau de chasse dans un futur proche, mais en attendant il suit la trajectoire exacte des saisons passées. Avec ce petit truc en plus qu’on appelle l’expérience. Autour de San Martin, au terme d’une étape plane de 160,5 kilomètres, c’est encore lui qui a franchi la ligne en tête en bisant son poignet droit.
« C’est un truc que je fais à chaque fois que je gagne en faveur de ma petite amie Valentina, précise-t-il. Un jour, j’ai perdu le bracelet qu’elle m’avait offert. Alors dès que j’en ai l’occasion j’embrasse mon poignet pour remercier mon amie du soutien qu’elle m’apporte. » Voilà donc déjà deux bises à son attention cette semaine. « C’est difficile de dire si je suis ou non le plus rapide, reconnaît Fernando Gaviria avec humilité. Ce qui est clair c’est que j’ai le meilleur train et la meilleure équipe pour ça. »
Une fois encore, la Quick-Step Floors aura donc empêché les attaquants de s’offrir plus qu’une virée sur les routes de la province de San Juan. Avec le concours de Trek-Segafredo, la formation belge sera rentrée dans les derniers kilomètres sur une échappée consistante formée par treize coureurs, exclusivement issus d’équipes secondaires : Ricardo Julio et Gerardo Tivani (Pocito), Higinio Lucero et Alan Ramirez (Rawson), Francisco Montes et Leonardo Rodriguez (Mardam), Pablo Anchieri (Uruguay), Edison Bravo (Chili), Santiago Espindola (Esco-Agroplan), Emiliano Ibarra (San Juan), Juan Molina (Argentine), Nicolas Naranjo (Virgen de Fatima) et Hector Rangel (Mexique)
A l’arrivée, la pointe de vitesse de Fernando Gaviria se sera à nouveau avérée plus rapide que celle d’Elia Viviani (Italie), 2ème pour la troisième fois cette semaine. Ce qui permet à Ramunas Navardauskas (Bahrain-Merida) de préserver le maillot bleu de leader devant Bauke Mollema (Trek-Segafredo), pressenti demain pour le remplacer alors que le Tour de San Juan vivra son étape-reine entre Chimbas et l’Alto Colorado (162,4 km), une montée de 14,4 kilomètres à 4,4 %.
Classement 4ème étape :
1. Fernando Gaviria (COL, Quick-Step Floors) les 160,5 km en 3h34’44 » (44,8 km/h)
2. Elia Viviani (ITA, Italie) m.t.
3. Nicola Ruffoni (ITA, Bardiani-CSF) m.t.
4. Manuel Belletti (ITA, Wilier Triestina) m.t.
5. Luke Keough (USA, Unitedhealthcare) m.t.
6. Andrea Guardini (ITA, UAE Abu Dhabi) m.t.
7. Carlos Alzate (COL, Unitedhealthcare) m.t.
8. Marco Coledan (ITA, Trek-Segafredo) m.t.
9. Laureano Rosas (ARG, Argentine) m.t.
10. Ramunas Navardauskas (LIT, Bahrain-Merida) m.t.
Classement général :
1. Ramunas Navardauskas (LIT, Bahrain-Merida) en 9h57’11 »
2. Bauke Mollema (PBS, Trek-Segafredo) à 3 sec.
3. Matthias Brändle (AUT, Trek-Segafredo) à 7 sec.
4. Rémi Cavagna (FRA, Quick-Step Floors) m.t.
5. Elia Viviani (ITA, Italie) à 17 sec.
6. Sebastian Junior (ARG, Italomat-Dogo) à 19 sec.
7. Oscar Sevilla (ESP, Medellin-Inder) m.t.
8. Laureano Rosas (ARG, Argentine) à 21 sec.
9. Tom Boonen (BEL, Quick-Step Floors) à 29 sec.
10. Ricardo Escuela (ARG, Asociation Civil Agrupacion Virgen de Fatima) à 32 sec.