Samuel Sanchez (Euskaltel-Euskadi) est bel et bien l’un des meilleurs puncheurs au monde. Sa capacité, à l’instar d’Alejandro Valverde (Caisse d’Epargne), à accélérer brusquement dans les derniers hectomètres quand le pourcentage n’est pas excessif est considérable. Au contraire d’un Joaquim Rodriguez (Team Katusha) pour qui, plus la pente est forte plus il est à l’aise, Sanchez préfère les pentes inférieures à 10% qui lui permettent d’enrouler un braquet important. Et c’était le cas aujourd’hui sur les pentes finales qui mènent à San Juan del Monte, terme de la deuxième étape du Tour de Burgos.
Au départ ce matin à Burgos, Koldo Fernandez (Euskaltel-Euskadi) se doutait qu’il ne conserverait pas son maillot Violet de leader. Mais l’objectif était qu’il reste au sein de la formation basque. C’est chose faite. Pour cela, le peloton a dû chasser longtemps derrière un duo de fuyards composé de Jose Vicente Toribio (Xacobeo Galicia) et Benat Urain (Orbea). Malgré une avance maximum qui ne s’est élevée qu’à 5’20 », ils ont bien résisté au peloton jusque dans les derniers kilomètres. Ils sont repris à 8 bornes de l’arrivée sous l’impulsion des équipiers de David Arroyo (Caisse d’Epargne) et des équipes Androni-Giocatolli et Acqua & Sapone. L’allure est supersonique. Les derniers kilomètres avant le pied de San Juan del Monte sont avalés à plus de 55 km/h. Les équipes voulant évidemment user un maximum le peloton et surtout assurer à leur leader une formidable rampe de lancement pour l’ultime difficulté.
A 3,8 km de l’arrivée, la tête d’un peloton très étiré attaque la bosse à plus de 40 km/h. Le peloton est alors en file indienne, chaque coureur étant à la rupture mais sans céder pour autant. Mais quand arrivent alors les pentes les plus fortes à près de 10%, le peloton explose littéralement. L’effort est bref. Il ne reste plus qu’un kilomètre et demi d’ascension. Mais intense. Sous la flamme rouge, David Lopez (Caisse d’Epargne) passe à l’offensive. Il parvient à maintenir quelques longueurs d’avance, mais à 400 mètres de l’arrivée, là où Rodriguez avait attaqué l’an passé, Lopez coince. Il ne peut contenir le retour de José Ivan Gutierrez (Caisse d’Epargne) et Samuel Sanchez. A cinquante mètres de l’arrivée, Sanchez déborde le champion d’Espagne pour s’en aller cueillir une belle victoire d’étape, mais aussi récupérer le maillot de leader au classement général. Kristof Vandewalle (Topsport-Vlaanderen) termine à une belle troisième place. A noter que des leaders ont perdu du temps précieux cet après midi. C’est le cas de Scarponi (Androni-Giocatolli) à 20 secondes, Nibali (Liquigas-Doimo) à 26 secondes et Igor Anton (Euskaltel-Euskadi) à 33 secondes.
Demain la troisième étape sera un contre-la-montre par équipes de 21,3 km.
Classement 2ème étape :
1. Samuel Sanchez (ESP, Euskaltel-Euskadi) les 4:14:19
2. Iván Gutiérrez (ESP, Caisse d’Epargne) m.t.
3. Kristof Vandewalle (BEL, Topsport-Vlaanderen) à 4 sec.
4. Giampaolo Caruso (ITA, Team Katusha) à 6 sec.
5. David López (ESP, Caisse d’Epargne) à 9 sec.
6. Morris Possoni (ITA, Team Sky) m.t.
7. Oliver Zaugg (SUI, Liquigas-Doimo) m.t.
8. David García (ESP, Xacobeo Galicia) à 16 sec.
9. Ezequiel Mosquera (ESP, Xacobeo Galicia) m.t.
10. Andrea Noé (ITA, Ceramica-Flaminia) m.t.
Classement complet
Classement général :
1. Samuel Sanchez (ESP, Euskaltel-Euskadi) en 7h48’22 »
2. Iván Gutiérrez (ESP, Caisse d’Epargne) m.t.
3. Kristof Vandewalle (BEL, Topsport-Vlaanderen) à 4 sec.
4. Giampaolo Caruso (ITA, Team Katusha) à 6 sec.
5. David López (ESP, Caisse d’Epargne) à 9 sec.
6. Morris Possoni (ITA, Team Sky) m.t.
7. Oliver Zaugg (Sui, Liquigas-Doimo) m.t.
8. David García (ESP, Xacobeo Galicia) à 16 sec.
9. Ezequiel Mosquera (ESP, Xacobeo Galicia) m.t.
10. Andrea Noé (ITA, Ceramica-Flaminia) m.t.