C’est un statut qu’elle s’attache à conserver d’une année sur l’autre. Le Tour de l’Eurométropole est la dernière course par étapes disputée sur le sol européen avant que les coureurs en quête d’exotisme ne s’envolent éventuellement pour Abu Dhabi. L’ancien Circuit Franco-Belge possède également la particularité de sourire aux finisseurs, malgré les reliefs de la région du Hainaut. Arnaud Démare avait en effet enlevé le général après avoir raflé trois des quatre étapes l’an dernier. L’année précédente, Jens Debusschere, qui, à l’époque, commençait tout juste à se faire un nom, avait remporté une étape et terminé sur le podium de deux autres pour inscrire son nom au palmarès. Les choses pourraient bien évoluer cette année avec un parcours légèrement remanié qui pourra offrir plus de suspense.
Les finisseurs vont devoir mener une course contre le temps s’ils veulent s’inscrire dans la tradition. Les organisateurs wallons ont en effet placé un prologue de 7,7 kilomètres en ouverture. Un exercice chronométré destiné aux purs-rouleurs ? Pas vraiment puisque celui-ci se termine par la montée du col de la Croix Jubaru, plus connue sous le nom de Mont-Saint-Aubert avec 1300 mètres à 5,6 %. De quoi inspirer certains bons spécialistes à l’aise sur les terrains vallonnés. La dernière étape repassera par la même difficulté qu’il conviendra de franchir à sept reprises dans une étape désormais traditionnelle entre Mons et Tournai. Mais le denier franchissement du col de la Croix Jubaru à 9,4 kilomètres de l’arrivée finale n’a jamais suffi à écarter les finisseurs pour la victoire d’étape.
Avec ce prologue, nouveauté de cette 75ème édition, les sprinteurs doivent-ils tirer un trait sur la victoire finale ? Pas forcément. Il leur faudra pour cela limiter la casse sur près de 8 kilomètres, mais surtout, faire le plein de bonifications sur les étapes qui suivent. Les dernières éditions du Tour de l’Eurométropole ont tourné à la succession de sprints massifs. Il semble une nouvelle fois acquis que tout se décidera dans la dernière ligne droite à Chièvres jeudi. En revanche, le triple enchaînement Zandberg, Rodeberg et Zwarteberg avant l’arrivée à Poperinge pourrait réserver quelques surprises vendredi. De la même manière que le vent pourrait jouer des tours au peloton samedi à Nieuwpoort.
Le Tour de l’Eurométropole reste cependant une belle réunion de sprinteurs dans laquelle Jens Debusschere et Jurgen Roelandts (Lotto-Soudal), Matteo Pelucchi et Jonas Van Genechten (IAM Cycling), Théo Bos et Gerald Ciolek (MTN-Qhubeka), Romain Feillu (Bretagne-Séché Environnement), Tom Van Asbroeck et Moreno Hofland (Team LottoNL-Jumbo), Edward Theuns (Topsport Vlaanderen-Baloise), Lorenzo Manzin et Marc Sarreau (FDJ) devraient s’exprimer. Manuele Boaro (Tinkoff-Saxo), Johan Le Bon (FDJ), Victor Campenaerts (Topsport Vlaanderen-Baloise) et Alexis Gougeard (Ag2r La Mondiale) pourraient de leur côté, profiter du contre-la-montre pour creuser des écarts intéressants.
Le parcours :
• prologue (mercredi 30 septembre) : Obigies-Mont-Saint-Aubert (7,7 km CLM)
• 1ère étape (jeudi 1er octobre) : La Louvière-Chièvres (161 km)
• 2ème étape (vendredi 2 octobre) : Roubaix-Poperinge (201 km)
• 3ème étape (samedi 3 octobre) : Blankenberge-Nieuwpoort (178 km)
• 4ème étape (dimanche 4 octobre) : Mons -Tournai (153,8 km)
Les 10 derniers vainqueurs :
2014 : Arnaud Démare (FRA, FDJ)
2013 : Jens Debusschere (BEL, Lotto-Belisol)
2012 : Jurgen Roelandts (BEL, Lotto-Belisol)
2011 : Robbie McEwen (AUS, RadioShack)
2010 : Adam Blythe (GBR, Omega Pharma-Lotto)
2009 : Tyler Farrar (USA, Garmin-Slipstream)
2008 : Juan-Antonio Flecha (ESP, Rabobank)
2007 : Kevin Van Impe (BEL, Quick Step-Innergetic)
2006 : Gert Steegmans (BEL, Davitamon-Lotto)
2005 : Marco Zanotti (ITA, Liquigas)