Ce n’est que leur quatrième édition, et pourtant les deux classiques canadiennes se sont imposées comme l’un des grands rendez-vous du peloton mondial au mois de septembre. Bien sûr, le statut d’épreuve WorldTour que leur a octroyé l’UCI a aidé les GP de Québec et de Montréal à connaître un développement immédiat. Mais résumer l’attrait pour ces deux épreuves à un simple label serait bien injuste. Leur succès vient également de leur parcours exigeant, rendant souvent les courses indécises et spectaculaires, mais aussi de leur place dans le calendrier. Car Florence est dans les têtes d’une bonne partie de ceux qui sont présents. Certains y peaufineront leur forme, d’autres y joueront leur sélection et espèrent bien miser sur les deux épreuves WorldTour pour se rappeler au bon souvenir de leur sélectionneur.
Pourtant, il ne faut pas mettre les deux épreuves dans le même panier. Certes, les deux courses se déroulent en circuit, ce sera d’ailleurs une dernière opportunité pour beaucoup à ce niveau avant le Mondial. Mais les deux parcours ont leur subtilité. À Québec, vendredi, le profil est pour le moins atypique avec l’enchaînement de la côte de la Montagne (375 mètres à 10 %) et la côte de la Potasse (420 mètres à 9 %) dans le dernier tiers du tracé avant le final en faux plat montant. Deux jours plus tard à Montréal, place à du plus classique, mais pas du moins difficile. Le circuit a accueilli le Mondial 1974, remporté par Eddy Merckx, et a en effet tout du circuit d’un Championnat du Monde. C’est d’ailleurs sur ce circuit que l’on pourrait tirer quelques enseignements pour Florence même s’il manquera une partie des protagonistes.
La côte de Camillien Houde (1,8 km à 8 %) est la principale difficulté, mais est située en début de parcours, tandis que le sommet de la seconde, la côte de la Polytechnique (780 mètres à 6 %), est situé à 6 kilomètres de l’arrivée. Six kilomètres qui seront forcément très tactiques, comme ce fut le cas l’an dernier avec la victoire de Lars-Petter Nordhaug (Belkin). Mais le faux plat final de 400 mètres à 4 % peut lui aussi réserver quelques surprises et rend la course indécise jusqu’au bout, comme ce fut le cas en 2011 lors du succès de Rui-Alberto Faria Da Costa (Movistar Team).
Encore cette année, les organisateurs peuvent se targuer d’avoir du beau monde au départ. Le vainqueur à Québec sera forcément inédit puisque les trois premiers vainqueurs sont absents. Tout l’inverse du GP de Montréal où Nordhaug, Costa et Robert Gesink (Belkin) ont fait le déplacement. Parmi les autres têtes d’affiche, notons le retour de Chris Froome (Team Sky) au niveau WorldTour, la poursuite d’un été de classiques d’Alberto Contador (Team Saxo-Tinkoff), et la présence du local Ryder Hesjedal (Garmin-Sharp). Peter Sagan (Cannondale), Cadel Evans et Greg Van Avermaet (BMC Racing Team), Andy Schleck (RadioShack-Leopard) et Damiano Cunego (Lampre-Merida) complètent le plateau international.
Le palmarès du GP de Québec :
• 2012 : Simon Gerrans (AUS, Orica-GreenEdge)
• 2011 : Philippe Gilbert (BEL, Omega Pharma-Lotto)
• 2010 : Thomas Voeckler (FRA, Bbox Bouygues Telecom)
Le palmarès du GP de Montréal :
• 2012 : Lars-Petter Nordhaug (NOR, Team Sky)
• 2011 : Rui-Alberto Faria Da Costa (POR, Movistar Team)
• 2010 : Robert Gesink (PBS, Rabobank)