Il faut croire que cette saison 2015 s’annonce comme celle des nouveautés. Pendant que l’UCI planche ardemment sur la réforme de son calendrier attendue pour 2017, les épreuves qui avaient pour habitude de lancer les hostilités se font détrôner. L’ouverture européenne ne se fera plus à la Marseillaise mais à Majorque. De même que le coup d’envoi international sera donné d’Argentine et non plus d’Australie comme c’était de coutume depuis 2008 si l’on met à part la Tropicale Amissa Bongo qui ne séduit que quelques formations. Ici, les dix-sept meilleurs collectifs mondiaux vont en découdre en plus de la formation de deuxième division, Drapac, et d’une sélection nationale australienne dans laquelle figure notamment Jack Bobridge à une semaine de sa tentative de record de l’Heure à Melbourne.
Quelques autres noms ronflants ont également voulu commencer leur saison sous les tropiques. Les deux champions d’Australie, Richie Porte (Team Sky) – en contre-la-montre – et Heinrich Haussler (IMA Cycling) – sur la course en ligne – ont décidé d’honorer de leur présence les organisateurs nationaux. Tandis que d’autres débuteront un nouveau cycle, Cadel Evans (BMC Racing Team) fera ses adieux à domicile avant de disputer le critérium qui portera son nom. L’ancien champion du monde rêve d’une sortie glorieuse et d’effacer la déception d’une dernière édition perdue face à Simon Gerrans au jeu des bonifications sur les pentes du Mont Willunga l’avant-dernier jour.
Mais pour espérer inscrire son nom au palmarès pour la première fois en dépit de ses 37 ans, il lui faudra se débarrasser de sérieux candidats comme Luis-Leon Sanchez (Astana) vainqueur en 2005, Thomas De Gendt (Lotto-Soudal), Ryder Hesjedal et Moreno Moser (Cannondale-Garmin), Michael Rogers (Tinkoff-Saxo), Domenico Pozzovivo (Ag2r La Mondiale) et Tiago Machado (Team Katusha).
Ceux-là, mais aussi des sprinteurs de la trempe de Marcel Kittel (Giant-Alpecin), Giacomo Nizzolo (Trek Factory Racing), Roberto Ferrari (Lampre-Merida), Mark Renshaw (Etixx-Quick Step) ou Samuel Dumoulin (Ag2r La Mondiale), trouveront un parcours classique, quoique légèrement remanié. Les finisseurs à l’aise sur des sprints en côte trouveront à Campbelltwon une belle occasion d’endosser le premier maillot ocre de leader avant l’arrivée vallonnée à Stirling qui dressera une première hiérarchie. Celle-ci devra être confirmée au Mont Willunga samedi sur ses 3,5 kilomètres à 7,5 % bien connus avant de laisser les finisseurs purs s’exprimer à Adélaïde dimanche.
Le parcours du Tour Down Under :
• 1ère étape (mardi 20 janvier) : Tanunda-Campbelltown (132,6 km)
• 2ème étape (mercredi 21 janvier) : Unley-Stirling (150,5 km)
• 3ème étape (jeudi 22 janvier) : Norwood-Paracombe (143,2 km)
• 4ème étape (vendredi 23 janvier) : Glenelg-Mount Barker (145,5 km)
• 5ème étape (samedi 24 janvier) : McLaren Vale-Mont Willunga (151 ,5 km)
• 6ème étape (dimanche 25 janvier) : Adelaïde-Adelaïde (90 km)
Les 10 derniers vainqueurs :
2014 : Simon Gerrans (AUS, Orica-GreenEdge)
2013 : Tom-Jelte Slagter (PBS, Blanco)
2012 : Simon Gerrans (AUS, GreenEdge)
2011 : Cameron Meyer (AUS, Garmin-Cervélo)
2010 : André Greipel (ALL, Team HTC-Columbia)
2009 : Allan Davis (AUS, Quick Step)
2008 : André Greipel (ALL, High Road)
2007 : Martin Elmiger (SUI, Ag2r Prévoyance)
2006 : Simon Gerrans (AUS, Ag2r Prévoyance)
2005 : Luis-Leon Sanchez (ESP, Liberty Seguros-Würth)