Voilà une petite dizaine d’années maintenant que les plus grandes organisations cyclistes, celles des Tours de France, d’Italie et d’Espagne, s’évertuent à concevoir des parcours novateurs, dynamiques, sans cesse renouvelés. La formule est séduisante et elle se répercute à présent sur les autres courses majeures du calendrier, à commencer par Paris-Nice, dont les organisateurs (les mêmes que ceux du Tour de France) ont choisi de repenser le format. Difficile de remanier l’épreuve en profondeur car la course au soleil doit répondre à des exigences bien précises, la première étant bien entendu de rallier la capitale à la côte méditerranéenne en huit jours. Entre les deux, il faut penser à aménager des parcours accessibles à des coureurs qui, début mars, n’en sont tout de même qu’à leurs premières échéances importantes.
Pourtant, l’édition 2011 de Paris-Nice offrira son lot d’innovations, ses enjeux étant préservés avec la définition d’une hiérarchie dans l’élite mondiale à l’entrée de la saison des grandes courses par étapes européennes. D’abord, le prologue qui ouvrait traditionnellement l’épreuve sera retiré du programme le dimanche 6 mars, au bénéfice d’une première étape en ligne dans les Yvelines, autour d’Houdan. Ensuite, on notera une élévation du kilométrage (1307 kilomètres au total), les organisateurs tablant sur une course d’usure, où les difficultés seront équitablement réparties dans la deuxième partie de semaine. En effet, après trois étapes en ligne où une course de mouvement doit déjà être envisagée sur les routes ventées de la Beauce ou les casse-pattes de la traversée du Morvan, les côtes au programme sur les étapes de Belleville et de Vernoux-en-Vivarais pourraient servir de tremplin aux puncheurs et aux baroudeurs avant le chrono.
Car si le prologue disparaît, c’est pour mieux faire réapparaître au menu un contre-la-montre individuel qui pourrait s’avérer décisif à deux jours de l’arrivée. Entre Rognes et Aix-en-Provence, les prétendants se départageront sur un exercice solitaire de 27 kilomètres, soit le plus long sur l’épreuve depuis 1968. Si les rouleurs se sentent en appétit à l’annonce de cette innovation, leurs collègues avaleurs de bosses auront eux aussi largement l’occasion de s’exprimer et de se positionner pour la gagne. Sur les pentes menant au Fut d’Avenas, au col de la Croix-de-Chaubouret ou encore à l’inédit col de la Mûre, les opportunités inviteront de nombreux types de coureurs à se déclarer. La dernière étape gardera son aspect traditionnel autour de Nice et sa Promenade des Anglais. Dans l’arrière-pays niçois, les coureurs devront gravir la côte de Duranus, le col de Châteauneuf, le col de Calaïson, le col de la Turbie et le col d’Eze.
Le parcours :
• 1ère étape (dimanche 6 mars) : Houdan-Houdan (154,5 km)
• 2ème étape (lundi 7 mars) : Montfort-l’Amaury-Amilly (198,5 km)
• 3ème étape (mardi 8 mars) : Cosne-Cours-sur-Loire-Nuits-Saint-Georges (202,5 km)
• 4ème étape (mercredi 9 mars) : Crêches-sur-Saône-Belleville (191 km)
• 5ème étape (jeudi 10 mars) : Saint-Symphorien-sur-Coise-Vernoux-en-Vivarais (194 km)
• 6ème étape (vendredi 11 mars) : Rognes-Aix-en-Provence (27 km CLM)
• 7ème étape (samedi 12 mars) : Brignoles-Biot Sofia-Antipolis (215,5 km)
• 8ème étape (dimanche 13 mars) : Nice-Nice (124 km)