Quel sort peut bien nous réserver cette 2ème et dernière étape des Trois Jours de Flandre-Occidentale qui n’auront jamais été aussi atypiques depuis l’instauration d’un parcours devenu traditionnel ? Au vu de ce qu’ont fait Yves Lampaert (Etixx-Quick Step) et ses quatre compagnons de fugue hier sur une étape a priori anodine et destinée aux sprinteurs, le sort de cette édition n’est pas nécessairement joué. Surtout avec une ultime étape aussi compliquée. Elle multiplie les ascensions, en particulier dans son circuit final à boucler à quatre reprises où se succèdent les montées du Keiberg et du Ruidenberg. Forcément, la bagarre devait se déclencher pour tenter de déposséder Yves Lampaert de son maillot jaune. Elle a bien eu lieu, mais elle n’a finalement aucune incidence pour le Belge qui remporte le classement général.
La meilleure défense c’est l’attaque et le Maillot Jaune fait même partie d’un groupe de dix-sept hommes qui parvient à entrer en tête sur les circuits locaux. Les audacieux reprennent au passage l’échappée matinale constituée d’Edwig Cammaerts (Veranclassic-Ekoi), Jimmy Engoulvent (Team Europcar), Tim Kerkhof (Team Roompot), Riccardo Stacchiotti (Nippo-Vini Fantini), Stef Van Zummeren (Verandas Willems), Louis Verhelst (Cofidis) et Jelle Wallays (Topsport Vlaanderen-Baloise). Comme de coutume, les bonifications ont un rôle primordial sur l’épreuve et avant le dernier point chaud, le peloton se précipite pour reprendre les fuyards après leur avoir laissé plus de quatre minutes d’avance.
Mais ce groupe de vingt-quatre éléments ne veut pas s’arrêter en si bon chemin et tente de tenir tête à un peloton lancé à ses trousses. Un scénario qui n’est pas sans rappeler celui de la veille. Mais cette fois, le peloton a le dernier mot. Espacés de quelques encablures pendant 30 bornes, les deux groupes fusionnent à 5 kilomètres de l’arrivée pour former un peloton d’une cinquantaine d’unités. C’est donc au sprint que se joue la victoire. Comme l’an dernier sur la 1ère étape de l’épreuve belge, Danny Van Poppel (Trek Factory Racing) se montre le plus rapide. Il conclut le travail de son équipe et notamment de son frère qui le dépose parfaitement aux 200 mètres. Le Néerlandais ne représentait aucune menace pour Yves Lampaert. Le jeune homme de 23 ans inscrit donc son nom au palmarès où il succède à Geert Joeaar.
Classement 2ème étape :
1. Danny Van Poppel (PBS, Trek Factory Racing) en 4h21’52 »
2. Kris Boeckmans (BEL, Lotto-Soudal) m.t.
3. Michael Van Staeyen (BEL, Cofidis) m.t.
4. Jean-Pierre Drucker (LUX, BMC Racing Team) m.t.
5. Gianni Meersman (BEL, Etixx-Quick Step) m.t.
6. Rick Zabel (ALL, BMC Racing Team) m.t.
7. Roy Jans (BEL, Wanty-Groupe Gobert) m.t.
8. Maxime Daniel (FRA, Ag2r La Mondiale) m.t.
9. Sean De Bie (BEL, Lotto-Soudal) m.t.
10. Baptiste Planckaert (BEL, Roubaix Lille Métropole) m.t.
Classement général final :
1. Yves Lampaert (BEL, Etixx-Quick Step) en 4h02’25 »
2. Anton Vorobyev (RUS, Team Katusha) à 8 sec.
3. Jesse Sergent (NZL, Trek Factory Racing) à 12 sec.
4. Jan Barta (TCH, Bora-Argon 18) à 13 sec.
5. Alexis Gougeard (FRA, Ag2r La Mondiale) à 14 sec.
6. Danny Van Poppel (PBS, Trek Factory Racing) à 16 sec.
7. Jean-Pierre Drucker (LUX, BMC Racing Team) à 17 sec.
8. Martijn Keizer (PBS, Team LottoNL-Jumbo) m.t.
9. Christophe Laporte (FRA, Cofidis) à 20 sec.
10. Lukasz Wisniowski (POL, Etixx-Quick Step) à 21 sec.