Eddy Finé à Bern | © Chrisroosfotographie
Tu es dans une excellente dynamique actuellement, après ta victoire sur la Coupe de Frances tu as pris la deuxième place de la Coupe du Monde espoirs à Bern. T’attendais-tu à de tels résultats ?
Mon début de saison a été un peu compliqué, je n’ai pas couru de tout l’été alors forcément je manquais de rythme en septembre. Mais je n’étais pas inquiet, je savais qu’au fil et à mesure des courses la forme reviendrait. Je ne pensais tout de même pas arriver autant en forme et si rapidement. J’espère que ce n’est que le début.
Avoir levé les bras sur les bords du lac de Saint-Pardoux a été une sorte de délivrance ? De mise en confiance ?
Effectivement oui ! Je tournais autour d’une victoire en Coupe de France depuis mon année de junior 2. En plus de ça j’ai traversé un été compliqué entre quelques problèmes de santé et mon changement de club qui n’était pas prévu à la base. Cette victoire m’a vraiment permis de tourner la page, mes soucis sont maintenant derrière moi.
Comment s’est déroulée la course à Bern où le jeu d’équipe a été important ?
Iserbyt était le plus fort, je pense qu’Antoine et moi n’avons pas à rougir de ne pas avoir levé les bras dimanche dernier. Nous avons eu l’avantage de rapidement nous retrouver à deux Français contre un Néerlandais après l’accélération du champion du monde. Forcément à 2 contre 1, c’était à notre avantage. Nous avons accéléré chacun notre tour, c’est moi qui ai eu la chance de finir deuxième mais ça aurait très bien pu être Antoine. Je le remercie d’ailleurs, j’ai pris beaucoup de plaisir à courir à ses côtés.
Pourquoi as-tu changé de club ? Qu’est ce qui t’a décidé ?
Au début de l’été je ne pensais pas du tout changer de structure. J’étais sur le point de m’engager avec le team UCI de Charvieu, team Cross Safir Ganova, mais au dernier moment il y a eu du changement, sûrement un manque de communication entre nous. Je n’avais plus la visibilité pour mon sponsor personnel Goodman Cycles, que je souhaitais conserver. J’ai donc préféré rester avec David Bonhomme, qui m’accompagne depuis plus de trois ans maintenant, j’estime que je lui dois beaucoup.
Dans quel état d’esprit abordes-tu le prochain championnat d’Europe qui aura lieu le week-end prochain ?
Je ne pense pas encore trop au championnat d’Europe, je ne vais pas changer ma façon d’aborder cet objectif. C’est sûr qu’il faudra confirmer, j’ai hâte d’y être !
Eddy Finé second à Bern | © Cassandra Donne
Connais-tu le parcours des Europe ? Si oui, il peut te convenir ?
J’ai eu la chance de courir sur ce circuit l’an dernier, j’ai appris une fois sur place que ce serait les championnats d’Europe 2018. C’est un parcours roulant, je pense qu’il peut me convenir.
Combien de fois par semaine sors-tu ton vélo de cyclo-cross ? Pour quel type de séance ?
Je roule en général une fois par semaine avec mon vélo de cross, voir deux fois de temps en temps. C’est principalement pour une séance d’intensité.
Comment était l’ambiance au sein de l’équipe de France pour le premier rassemblement de la saison ?
La première sélection de la saison était différente cette année, nous étions en tant que coureur individuel. Nous n’avons donc pas eu l’occasion de tester l’ambiance. La communication s’est principalement faite entre les espoirs présents. Le groupe a l’air sympa, nous nous connaissons tous plus ou moins des sélections des années précédentes.
Quel sera la suite de ton programme une fois les Europe passés ?
Après le championnat je serai au départ de la seconde manche de la Coupe de France, pour essayer de défendre ma place de leader. Ensuite j’ai plusieurs options sur mon planning, je ne sais pas trop encore où je prendrai le départ.
Par Maëlle Grossetête