Tu termines 10ème du classement général de la Coupe de France élites, quel bilan tires-tu de ta saison pour le moment ?
Je tire un bilan plutôt satisfaisant. Je m’étais fixé un top 15 sur le Coupe de France élites et je viens finir 10ème, alors c’est que du plus, c’est top. Je compte 6 victoires et une seconde place sur une manche de la Coupe d’Espagne. Je suis satisfait de ma première saison chez les grands.
18ème sur la finale à Flamanville sur une épreuve espoirs – élites mélangés. Qu’as-tu pensé de ce format ? Comment s’est passée ta course ?
J’ai trouvé ça assez bien car j’ai pu courir avec les gars contre qui je me battais la saison dernière. En ce qui concerne ma course, ça ne s’est pas bien passé. En effet, j’ai pris un très mauvais départ, je me suis retrouvé 40ème. Après ce n’était pas facile de remonter, j’ai fait au mieux. Je me sentais très bien physiquement mais techniquement un peu moins.
Comment te sens-tu physiquement et mentalement à un peu plus d’une semaine du Championnat de France ?
Je me sens bien, j’ai bien préparé cette course sans trop en faire car j’ai eu un gros mois de décembre au niveau des courses et des déplacements. Je sens que j’ai de la force et mentalement je vais penser à Lanarvily et ça devrait me pousser encore plus, enfin j’espère.
Comment trouves-tu le circuit de Quelneuc ? Il te convient ? Quelles seront tes ambitions là-bas ?
Je le connais assez bien, il est très dur physiquement. Cette année il y aura des modifications qui le rendront encore plus technique. C’est un circuit qui me convient bien mais un jour « sans » là-bas, tu le paies cash ! J’aimerais intégrer le top 10, je serai très heureux.
Une semaine type avec le travail et les entraînements, ça ressemble à quoi ?
Je travaille chez Goasduff, un couvoir d’œufs et de poussins, je suis à plein temps l’été et à mi-temps l’hiver. Je suis au boulot le mardi, mercredi et jeudi mais je commence tôt le matin, aux alentours de 5 heures et je n’ai pas d’horaire pour finir, ça peut être 12h comme 17h. Du coup je pars m’entraîner directement après ou quand j’ai le temps, je fais une petite sieste avant de monter sur le vélo. Mes deux grosses journées d’entraînement sont le mardi et le mercredi, le jeudi je me repose souvent.
Comment ton entourage t’aide au quotidien dans ta pratique du cyclo-cross ?
Pour l’aide mécanique j’ai mon parrain qui tient un magasin et c’est lui qui s’occupe entièrement de mes vélos. Il les lave et fait les révisions chaque semaine. La lessive je me débrouille tout seul en rentrant à chaque fois, et ce n’est pas ce que j’apprécie le plus ! Pour la cuisine on s’organise ensemble avec ma copine. Enfin pour les trajets je suis souvent avec mon parrain ou alors avec le VCP Loudéac, et je ne me fais jamais masser.
Quel sera ton programme d’ici la fin de la saison ?
Ce week-end je vais participer à deux cyclo-cross régionaux où il y aura Mathieu Boulot, on va bien se tirer la bourre. Le 14 janvier je serai à Quelneuc pour le France et le 21 j’espère pouvoir participer à la Coupe du Monde de Nommay. Il me restera un cross régional courant février et la saison sera déjà finie.
Comment as-tu géré la période des fêtes ?
Pour Noël je l’ai fait avec mon entraîneur et mon parrain sur la route en direction d’Heusden-Zolder pour la Coupe du Monde. Ce n’est pas facile de récupérer étant donné que j’habite au bout du monde, à Plabennec près de Brest, ça en fait des heures de camion ! Le nouvel an j’ai profité de tous mes amis et de ma copine.
Quels vélos utilises-tu ? En mono-plateau ou pas ?
J’utilise des Cannondale Super X en monoplateau XT DI2, montés sur des roues RAR 38. C’est vraiment le top. C’est un partenariat que j’ai avec le magasin Cyclexpert Brest et mon parrain. Ca fait environ 4 ans que Cyclexpert me soutient, tout ça grâce à mon parrain.
Tu es plutôt Van Aert ou Van der Poel ?
Van der Poel bien-sûr ! Il est incroyable, il s’amuse sur son vélo, il est très technique et a une énorme classe. J’espère qu’il sera champion du monde, je serai là-bas pour l’encourager avec mes amis.
Quelles sont tes qualités pour performer en cyclo-cross ? Et tes axes de travail ?
Mes qualités sont que je suis nerveux et vif dans l’effort, je peux relancer fort très vite et je prends de la force d’année en année. Je travaille la technique, c’est un point que je dois améliorer, par exemple sur les bonnes trajectoires à prendre. Bon, je me débrouille quand même ! Je m’entraîne beaucoup sur la route avec des sorties intensives, je ne fais pas beaucoup de volume, maximum 2h30. Je fais entre 8h et 12h de vélo dans la semaine.
Si tu veux faire des remerciements, à toi de jouer.
Je tiens à remercier mon parrain, sans qui je ne pourrais jamais faire ce que je fais vu le budget des vélos. Mais également Adrien Gontier pour le prêt des roues RAR, le VCP Loudéac pour tous les déplacements et particulièrement Jérôme Le Parc qui se donne toujours à fond. Je n’oublie pas mon entraîneur Nicolas Le Guennec qui me fait progresser d’année en année, tout ça c’est aussi grâce à lui. Mais aussi ma copine, ma plus fidèle supportrice, qui me suit partout et qui adore ça, c’est important pour moi. Mes parents qui me supportent beaucoup, ils viennent me voir tout le temps et mon entreprise Goasduff qui me permet d’être à mi-temps l’hiver. Bien-sûr tous ceux qui me suivent chaque week-end, merci à vous tous.
Par Maëlle Grossetête