Quel bilan tires-tu de ta dernière saison sur route dans la catégorie des cadets ?
Cette saison a été superbe. J’ai pris beaucoup de plaisir à courir avec mes potes du team. On a appris à mettre en place des stratégies de course, à désigner un leader, se sacrifier pour un autre… Malheureusement, on a raté tous nos championnats. Mais sur l’ensemble de la saison, nous avons participé à 24 courses et on totalise 36 podiums dont 14 victoires (5 pour moi). 2017, est pour le moment la saison la plus sympa que j’ai faite.
Comment s’est passé ton début de saison dans les sous-bois ? Es-tu satisfait ?
Pour cette saison de cyclo-cross je m’étais fixé des objectifs mais je ne pensais pas les atteindre si vite, loin de là. Je visais un top 15 sur la coupe de France de Besançon, je termine à une superbe 4ème place, l’objectif est largement rempli. Grâce à cette performance j’ai décroché ma première sélection nationale et pour être honnête je ne m’y attendais pas. J’avais même prévu avec mon père, qui est mon entraîneur, de faire une première microcoupure après Besançon. Je dois donc la repousser, mais c’est pour la bonne cause !
4ème sur la première manche de la Coupe de France à Besançon pour ton entrée nationale en juniors, racontes-nous ta course ?
Après avoir été un peu frustré suite à un début de saison pas facile avec plusieurs petits problèmes, j’ai pris le départ de la Coupe de France à Besançon sans stress. Mon père m’avait dit que je n’avais rien à perdre et qu’il fallait prendre cette course comme une course régionale. Dès le départ, je me suis retrouvé dans les premières positions (en parti grâce à mon coéquipier Théo Jarnet). Ensuite, j’ai pris la tête pour emmener le premier tour avant de laisser les reines à mes concurrents pour me permettre de souffler. Les tours sont passés très vite et on s’est retrouvé à quatre pour la gagne. Joris Delbove a accéléré l’allure, j’ai parvenu à le garder à quelques longueurs, mais je n’étais plus très lucide et il est parvenu à me pousser à la faute dans une descente. Le temps de me relever après ma chute et de repartir, Valentin Retailleau m’avait déjà doublé et Benjamin Rivet arrivait sur moi. J’ai tout donné mais je n’ai pas réussi à décrocher un podium. Je suis tout de même satisfait de ma prestation car sans cette chute, j’avais fait la course parfaite.
Tout est allé très vite, tu as obtenu rapidement ta première sélection en équipe de France, c’était un objectif ?
Ma sélection en équipe de France a été une réelle surprise. Je ne m’y attendais pas. C’est bien-sûr un de mes objectifs, je suis très content d’avoir porté les couleurs de la nation. J’ai presque envie de dire qu’avec cette sélection ma saison est déjà réussie. Maintenant, le reste c’est que du plus. Bon… je vais quand même donner mon max pour la suite.
Quelles ont été tes premières impressions en arrivant sur la célèbre manche de Coupe du Monde de Koksijde dans le sable ? Et à l’arrivée quel bilan as-tu tiré de ta course ?
En arrivant sur Koksijde j’étais comme dans un rêve : repérer le circuit avec les français, passer sous le porche de l’arrivée, ça semble rien mais c’est quand même significatif. Pour ce qui est de la course, je ne m’attendais pas à si dur. Le sable, que du sable… c’est l’enfer ! En France, du moins en Rhône-Alpes, nous avons très rarement du sable donc je n’ai aucune technique pour passer correctement. Pendant la course, j’étais à pied alors que les belges étaient sur le vélo. J’ai terminé dans les derniers mais le résultat ne m’importe pas. J’étais présent pour acquérir de l’expérience et m’adapter à une sélection.
Ta préparation pour les championnats d’Europe se passe bien ? En quoi consiste-t-elle ?
Pour préparer les Europes, je n’ai rien changé à mon planning. En rentrant de la Coupe du Monde, j’avais un stage avec mon team mardi et mercredi, avant de faire deux jours de repos. J’ai couru le week-end dernier à une demi-heure de chez moi, c’était idéal pour ne pas accumuler de fatigue supplémentaire.
Quelles seront tes ambitions au départ ?
Pour ce qui est de la course, j’attendrai les stratégies mises en place. Etant en première année, si pendant la course je dois et peux aider un junior deuxième année, je le ferai avec plaisir. Sinon, je donnerai tout ce que j’ai pour terminer dans les 20-25 premiers.
Quel sera ton programme pour la suite de la saison ?
Pour la suite, je verrai avec mon entraîneur mais bien-sûr je garde en ligne de mire les coupes de France et le championnat de France.
Tu fais partis du team U19 Vulco, comment ça se passe dans l’équipe ? (ambiance, organisation, projet…)
Notre équipe est au top. Il y a aucune rivalité entre nous, chacun apporte ses connaissances et ses valeurs pour les partager. De ce fait, c’est profitable pour tout le monde. Notre projet est de nous former pour ensuite continuer à évoluer tous ensemble dans une équipe espoir, puis en DN2/DN1 ?!
Par Maëlle Grossetête