Marlène Morel Petitgirard leader de la CDF | © Clémence Ondet
Marlène, peux-tu tout d’abord te présenter pour nos lecteurs ?
Voilà 20 années que je pratique le cyclisme, j’ai commencé par la route puis j’ai gouté au cyclo-cross il y a 13 ans. J’ai rejoint cette année l’équipe S1 Néo Connect Team, au côté de Francis Mourey, une belle opportunité pour moi pour me relancer dans une nouvelle saison. Je suis maman de deux enfants de 4 ans et 19 mois et je travaille dans l’horlogerie en Suisse.
Tu es de retour au haut-niveau, avec un bon début de saison dans les sous-bois, en témoigne ta place de leader au classement général de la Coupe de France. Es-tu pleinement satisfaite ?
Oui je suis très satisfaite, j’ai enchaîné les bons résultats, ça permet de prendre confiance dès le début de la saison.
Deuxième au Lac de Saint Pardoux et troisième à Pierric sur les premières manches de la Coupe de France. Il ne te manque plus que la victoire, c’est l’objectif pour Flamanville fin décembre ?
J’y pense oui, j’ai demandé deux mois de congés sans solde (décembre et janvier). Si cela est accepté, j’espère que la récupération et les entraînements que j’aurai en plus me permettront d’être encore en forme pour Flamanville.
Tu sembles à l’aise sur les circuits sinueux et avec de la boue liquide. Attends-tu ces conditions avec impatience ?
Je ne suis pas du tout à l’aise techniquement, mais il est vrai que j’attends toujours avec impatience les terrains gras pour la beauté de ce sport. J’adore finir un cross « cradotte ».
Qu’est ce que vous apporte Francis Mourey au sein du team S1 Néo Connect ?
Francis nous apporte beaucoup de conseils lors des reconnaissances. Il me surprend toujours, je suis tellement impressionnée par la façon qu’il a de gérer ses courses. J’ai encore beaucoup à apprendre. Je tiens d’ailleurs à remercier toute l’équipe S1 Néo Connect Cycling Team pour tout ce qu’ils font pour nous coureurs. Un grand merci à tout le staff, mécanos… et bien sûr je n’oublie pas mon club actuel le VC Morteau Montbenoit pour toutes ses années où ils m’ont accompagné sur mes courses sans compter les kilomètres.
Marlène Morel Petitgirard à Pierric | © Audrey Waltisperger
A 30 ans, quel est le plus grand moment que t’a fait vivre le cyclisme ?
Quand je me re mémorise mes 20 années de vélo, je suis un peu frustrée car rien ne me vient vraiment en tête à part peut-être ma victoire sur le cyclo-cross International de Baden en 2012 où je l’avais emporté devant Lucie Lefèvre et Jasmin Acherman (championne de Suisse). J’ai beaucoup de bons petits résultats mais il me manque cette belle course, celle que je ne pourrais jamais oublier. Aujourd’hui j’ai le regret de ne pas m’être pris une ou deux saisons à ne faire que du vélo quand j’étais plus jeune.
Et le plus difficile ? Celui où tu es ressortie plus forte ?
La plus grosse difficulté que j’ai rencontré serait ma blessure lors du cyclo-cross de Saint Etienne les Remiremont le 11 novembre 2009, une fracture de la rotule. J’ai vécu quelques mois de galère, il m’aura fallu deux ans pour retrouver mon niveau. Neuf ans après, les descentes en ski, en VTT… sont douloureuses, mais heureusement aucune gêne en cyclo-cross et c’est bien le principal.
Quelles sont tes ambitions pour la fin de saison dans les sous-bois ? Penses-tu au titre national ?
L’idéal serait un podium au championnat de France, j’aimerais aussi réintégrer le top 20 en Coupe du Monde et une sélection pour le Championnat du Monde finirait forcément la saison en beauté. Pour le titre, il fait bien sûr rêver mais il faut garder les pieds sur terre, il n’est pas accessible sachant que quelques filles costauds reviendront juste pour la fin de saison. Elles seront alors plus fraiches.
Par Maëlle Grossetête