Marion Norbert-Riberolle à Bogense | © Cycle photos
On imagine que cette 9èmeplace à un goût d’inachevé après avoir été victime d’une crevaison. Quels sentiments dominent actuellement ?
Cela a été très dur à accepter forcément, surtout quand tu te sens vraiment en super forme. C’est un sentiment d’envie et de revanche qui domine actuellement.
Tu as pris un départ rapide. C’était prévu ?
Ouhla non, sur le départ en lui-même je suis mal partie, je n’arrivais pas à chausser. Lorsque l’on part première ligne, on n’a pas le droit à ce genre d’erreur. Je ne me suis pas affolée car je savais que j’allais remonter.
Peux-tu nous raconter la suite de ta course ?
Une fois revenue à l’avant nous étions un gros groupe, c’était quasiment comme une course sur route. J’avais décidé que j’allais partir, j’ai accéléré et le groupe a explosé peu à peu, même Ceylin Del Carmen Alvarado était en train de lâcher mais Inge Van der Heijden l’aidait à revenir à chaque fois. A l’entame du dernier tour je souhaitais remonter avant les planches dans les 2/3 premières positions. Mais j’ai été victime d’une crevaison juste après la descente qui rejoignait ces planches. J’avais l’impression que c’était impossible d’avancer, dans les virages c’était horrible. C’était sec, ça roulait vite, j’aurais préféré que ça m’arrive en début de course plutôt quand dans les dernières minutes avant l’arrivée. Je me suis battue jusqu’à la ligne et sprinté même pour une place insignifiante.
Parfois le sport peut être cruel | © Anthony Leutenegger
Comme on pouvait s’y attendre, les Hollandaises étaient représentées en nombre dans le groupe de tête. La tactique a dû jouer son rôle. Comment as-tu vécu cet aspect ?
En effet c’était prévisible, tout le monde le savait et s’y attendait. Quand j’essayais de remonter certaines voulaient jouer des coudes ou m’empêcher de passer. Puis lorsque j’ai accéléré et que nous étions plus que 4, les Hollandaises ne voulaient pas rouler. Le coach des Pays-Bas a dit au box que si j’étais dans le groupe de tête, aucune Hollandaise ne devait rouler.
Il te reste des compétitions ou tu es en coupure ?
Il me reste six cyclo-cross, je cours ce samedi à Lille et dimanche à Hoogstraten. Ensuite il y aura Middelkerke, Hulst, Leuven et Oostmalle pour finir.
Plus généralement quel bilan tires-tu de ta saison dans les sous-bois ?
Je suis plutôt satisfaite de ma saison même s’il y a eu des hauts et des bas. C’est vrai que ce n’est que ma deuxième vraie saison de cyclo-cross. J’ai bien progressé en allant en Belgique avec ma nouvelle équipe. Je termine sur le podium au championnat de France et gagne en espoirs puis j’ai fait de belles prestations sur certaines Coupes du Monde et gros cyclo-cross en Belgique. Je voulais terminer en beauté avec ce championnat du Monde mais le sort en a décidé autrement. Je suis jeune, je reviendrai l’année prochaine avec encore plus de hargne et d’envie de revanche. Puis la saison n’est pas encore tout à fait finie.
Marion Norbert-Riberolle en action | © Olivia Nieto
Quels points vas-tu retenir pour l’avenir ?
Les départs sont très importants chez les filles car cela se regarde toujours à la fin du premier tour, il faut arriver à faire un très bon début de course. Les épreuves passent à 50 minutes à partir de la saison prochaine donc il va falloir travailler pour être performante sur la fin de course notamment. J’aimerais m’améliorer et travailler dans le sable, pour performer à Koksidje et sur ce type de terrain que l’on retrouve beaucoup en Belgique. Il ne faut pas oublier que le mondial dans deux ans sera à Ostende. Puis aussi se servir de la saison sur route pour prendre de la force et de la « caisse », c’est aussi par-là que passe la préparation pour le cyclo-cross.
Feras-tu des courses sur route ? Si oui avec quelle équipe ? quelles seront tes ambitions ?
Je rejoins l’équipe Belge Multum Accountants Ladies Team début mars. Cela va me permettre de faire de plus grosses courses qu’avant, avec beaucoup en UCI. Ma première épreuve sur route sera l’Omloop Het Nieuwsblad le 02 Mars. J’espère me montrer durant les Classiques que je ferai avec mon équipe. J’effectuerai une coupure après le Grand-Prix de Dottignies le 08 Avril.
Par Maëlle Grossetête