Tu termines 11ème au scratch et 3ème juniors sur la finale de la Coupe de France à Flamanville. Ce qui te permet de finir 2ème du classement général final chez les juniors. Quel bilan tires-tu de ta saison pour le moment ?
Cette saison a été différente de la précédente car les circuits de Coupes de France ont été particulièrement boueux, ce qui n’est pas ma tasse de thé. Maintenant je peux dire que j’ai été plutôt régulière mais en milieu de classement. J’aurais aimé faire un top 5 au scratch sur une manche, mais c’est comme ça. Il me reste encore le championnat de France pour performer.
Comment te sens-tu physiquement et mentalement à un peu plus d’une semaine du championnat de France ?
A quelques jours du championnat de France, après un coup de mou sur les dernières coupes de France, je suis motivée. Il faut se concentrer désormais sur la performance pour le championnat et je vais faire tout mon possible pour briller sur mes terres bretonnes. Les sensations sont bonnes actuellement. Toute la saison je me suis confrontée aux autres françaises élites, le championnat sera une course différente puisqu’on a une course à part en juniors. Jade est largement au-dessus cette saison, mais sur une course d’un jour en cyclo-cross, tout est possible.
Quel sera ton programme d’ici là ?
Au niveau des entraînements, nous sommes actuellement en stage de préparation sur le lieu du championnat, à Quelneuc, avec le comité de Bretagne. On travaille qualitativement sur le circuit. Ensuite, ce sera de courtes sorties intensives.
Comment trouves-tu le circuit de Quelneuc ? Il te convient ? Quelles seront tes ambitions là-bas ?
J’ai couru sur le circuit de Quelneuc lors de ma première année de cyclo-cross, en cadette 2. Je l’avais bien aimé avec ses parties très physiques, les descentes dans les bois avec du pilotage ainsi qu’un site très visuel pour les spectateurs. Cela promet un beau week-end au championnat de France, avec je l’espère, beaucoup de supporters.
Quels vélos utilises-tu cette saison ?
Je roule sur des JCPBikes à patins. J’ai hâte de pouvoir avoir des freins à disque l’année prochaine. Je remercie JCPBikes, notamment Jean-Claude Patrois, mon partenaire vélos depuis mes débuts. Il m’aide sur le matériel, la mécanique et sur notre bien être durant les courses.
Comment ton entourage t’aide dans ta pratique du cyclo-cross ?
Durant l’hiver, le temps passe très vite et on a un peu une vie à 200 à l’heure si on veut tout concilier. C’est vrai que les soirs en semaine c’est un peu la course, mais mes parents m’accompagnent au quotidien. Je ne me fais pas masser par un kiné, même si j’adorerais cela, c’est à envisager. Ensuite, mon entraîneur Arthur Quilliec est bien souvent là pour m’apporter ses précieux conseils et son soutien moral.
Comment as-tu géré la période des fêtes ?
La période des fêtes est un petit peu compliquée car nous sommes en vacances alors nos copains et la famille font la fête. Il faut en profiter avec modération. C’est la même chose pour tout le monde alors à nous de gérer au mieux.
Une semaine type avec l’école et les entraînements, ça ressemble à quoi ?
Je fais des journées entières à l’école, de 8h à 17h ou 18h le lundi, mardi et jeudi. Le mercredi et le vendredi je suis en cours seulement le matin. Pour ce qui concerne les entraînements, je commence la semaine par une petite séance de 30 minutes en course à pied le lundi. Le mardi je fais une séance d’home-trainer avec des intensités. Puis le mercredi je vais à l’entraînement en cyclo-cross avec mon entraîneur Arthur et Laura Porhel, une copine finistérienne qui est en espoir et le jeudi je me repose. Enfin, je fais une sortie sur route le vendredi après-midi, le samedi je profite et le dimanche je suis à bloc pour la course.
Dans quel état d’esprit es-tu quand tu es au départ des Coupes du Monde aux côtés des stars mondiales, comme Sanne Cant par exemple ?
Au départ des Coupes du Monde, c’est beau, je suis fière de représenter les couleurs de l’équipe de France, je suis aux côtés de l’élite, des meilleures, c’est incroyable. Sur des courses comme ça, on réalise tout le chemin à parcourir avant d’atteindre l’élite. Je trouve la philosophie de l’équipe de France superbe, de nous amener jeunes se confronter aux meilleures, c’est enrichissant. En plus nous passons sur l’équipe 21, alors ça fait tout de suite grandiose.
Si tu veux rajouter des choses ou faire des remerciements, à toi de jouer.
Merci Maëlle pour cette interview, on se retrouve à Quelneuc motivées à bloc, j’invite un maximum de monde à venir nous encourager puisque cela s’avère une superbe course et un week-end au top. Je remercie Arthur Quilliec mon entraîneur, sans lui rien ne serait possible, ainsi que le comité de Bretagne qui nous accompagne toute la saison. Je tiens à remercier également Jean-Claude Patrois pour ses vélos, Asterion Wheels pour ses superbes roues, le club de Landerneau de m’accompagner et la ville de Plougastel. Je n’oublie pas l’ensemble des entreprises de Plougastel de m’avoir aidé dans l’achat de mon capteur de puissance et d’aide mécanique, c’est génial. Enfin, je remercie les supporters sur les bords des circuits, qui nous aident à nous arracher et à tout donner tous les dimanches.
Par Maëlle Grossetête