John Gadret. Le Champenois John Gadret (Ag2r La Mondiale), quasiment passé inaperçu au Championnat de France de Liévin dimanche dernier, qu’il a conclu à la 11ème place sur la ligne en raison d’un bris de roue puis d’un bris de dérailleur, a un goût de revanche dans la bouche. Dimanche prochain, il sera à Roubaix pour essayer d’y titiller les meilleurs mondiaux en Coupe du Monde. Deuxième en 2006, troisième en 2007 et deuxième en 2008, John Gadret aime particulièrement le circuit roubaisien. « Je me sens mieux que je ne le pensais, a affirmé le coureur dans les colonnes de Nord Eclair. A Liévin, après mon accrochage avec Labbe, j’ai dû faire un gros effort pour boucher le trou. Physiquement, je n’étais pas trop mal, mais j’ai commencé à avoir un coup de moins bien sur la fin. Sans tous ces pépins, j’aurais pu terminer 4ème. »
BKCP-Powerplus. L’équipe BKCP-Powerplus du champion du monde Niels Albert ne portera finalement pas plainte contre le spectateur belge qui a mis le coureur à terre dimanche dernier au Championnat de Belgique, lui occasionnant une fracture d’une côte. « Le problème, c’est que nous n’avons pas d’images de l’incident, a expliqué son manager Christoph Roodhooft. C’est la parole de Niels Albert et de quelques autres témoins contre celle de l’homme qui a provoqué la chute de Niels. Nous abandonnons donc l’affaire. » Il faut en outre noter que la personne responsable de l’accident, qui a prétendu avoir glissé en voulant encourager Niels Albert, qu’il considère comme son crossman préféré, s’est excusée auprès du champion du monde, qui a accepté ses excuses. Dans un premier temps, le Belge avait accusé les supporters de Sven Nys de l’avoir fait chuter…
Equipe d’Espagne. La fédération espagnole de cyclisme a fait connaître la liste des coureurs retenus pour les Championnats du Monde de cyclo-cross de Tabor les 30 et 31 janvier prochains. L’équipe d’Espagne s’articulera autour de Javier Ruiz de Larrinaga, Egoitz Murgoitio, José-Antonio Hermida, Constantino Zaballa et Isaac Suarez. La délégation féminine sera conduite par Rocio Gamonal et Rocio Martin. Aucun crossman espagnol n’a jamais décroché le titre de champion du monde de cyclo-cross depuis la création de l’événement en 1950. Jamais un Espagnol n’est d’ailleurs monté sur le podium d’un Mondial. Les chances des coureurs ibériques de peser sur la course à Tabor seront encore très minces cette saison, bien que la discipline soit relativement populaire sur la péninsule ibérique, qui a déjà organisé sept Championnats du Monde par le passé.
3 questions à… David Menut
Dimanche dernier, le Limousin David Menut (Creuse Oxygène) est devenu champion de France Juniors de cyclo-cross. Vainqueur au préalable d’une manche du Challenge National, il a vaincu ses deux redoutables adversaires, le champion d’Europe Emilien Viennet et le jeune Julian Alaphilippe, tous deux lauréats plus tôt cette saison d’une manche de la Coupe du Monde Juniors.
David, tu as semblé maîtrisé les éléments et les adversaires à Liévin ?
Un groupe s’est rapidement formé devant et j’ai essayé de bien me placer tout au long de la course. Dans le deuxième ou troisième tour, j’ai pris les devants dans la partie technique juste après les escaliers. J’ai accéléré pour faire un peu l’écrémage. Après, nous sommes partis à quatre. C’est vrai que je me sentais plutôt bien. J’ai tenu les roues en tentant d’accélérer de temps à autres. Dans le dernier tour, avec la partie technique et les virages sur la fin, j’ai choisi de prendre les devants en partant de loin. J’ai pris quelques mètres et je ne me suis plus retourné jusqu’à la ligne.
Tu as donné l’impression d’être le plus à l’aise sur le parcours glissant ?
Je ne sais pas trop. Dans les virages, j’ai eu quand même assez peur à plusieurs reprises. C’était vraiment glissant. Mais c’est vrai que je n’ai pas fait de faute et je suis bien resté concentré tout au long de la course.
Ce qui t’a permis de remporter ton épreuve de force face à Viennet et Alaphilippe ?
Je me sentais meilleur techniquement qu’Emilien Viennet alors j’ai attaqué sur la fin dans les parties les plus techniques. J’y ai pris quelques mètres et j’ai tout donné. Battre deux vainqueurs de Coupe du Monde, c’est clair que ce n’est pas rien, mais après c’est un Championnat de France, c’est une course d’un jour. Sur la fin, j’ignore ce qui a pu se passer derrière moi, peut-être se sont-ils regardés.