Yan Gras. Il s’était déjà annoncé en première année chez les Cadets l’hiver dernier, cette fois Yan Gras (Lorraine) semble imprenable. Après sa nouvelle victoire flamboyante à Besançon, le jeune frère d’Irwin Gras reste le favori numéro 1 pour le Championnat de France. Un statut qui ne le réfrène aucunement. « J’en ai conscience mais je ne vais pas me mettre la pression, commente le lauréat du Challenge National Cadets 2011. A Quelneuc, il s’agira d’une course d’un jour sur laquelle je tâcherai de faire de mon mieux. Je n’ai connu qu’une défaite cet hiver, c’était à Rodez en Challenge National. Mais comme tout le monde, je peux perdre une course. Pas à Besançon, où je voulais impérativement bien faire car beaucoup de mes supporters s’étaient déplacés. Je tenais à leur faire plaisir. » Ce qu’il a parfaitement réussi.
Maxime Derouint. Encore une fois, Maxime Derouint (Pays de la Loire) a pesé sur une manche du Challenge National Cadets. Mais encore une fois, il a trouvé plus fort en la personne de Yan Gras. « Au départ, j’ai été un peu gêné, nous raconte-t-il. Puis j’ai vu que Yan Gras avait déjà pris 10 secondes, alors j’ai essayé de revenir le plus vite possible. Pendant deux tours, l’écart est resté le même, j’ai compris que c’était foutu ! J’ai alors géré pour la 2ème place. » Le regard du Nantais se porte maintenant vers le dernier objectif de la saison cadette, le Championnat de France. « J’y pense car il se disputera à Quelneuc, pas loin de chez moi. J’y vise le podium. Yan m’a l’air battable mais je signerais déjà pour un podium. Je vais couper cette semaine et bien travailler pendant les vacances de Noël. »
Romain Seigle. Vainqueur des deux premières manches du Challenge National à Lignières-en-Berry en octobre et Rodez en novembre, Romain Seigle (Rhône-Alpes) n’a pas réussi à réaliser le triplé dimanche à Besançon. Il lui fallait terminer parmi les six premiers pour s’assurer la victoire au classement général, ce qu’il a fait en se classant 3ème. « L’objectif était d’essayer de garder le maillot, qu’importe la place, nous rappelle le vainqueur du Challenge National Juniors. J’ai fait un podium en prime donc je suis entièrement satisfait. Quentin Jaurégui était trop fort. Mais pour la 2ème place c’était serré entre Anthony Turgis et moi. Je revenais toujours sur lui dans la partie à pied où il fallait courir. Maintenant je vise le podium du Championnat de France voire mieux sur un circuit de Quelneuc que j’aime bien. »
3 questions à… Quentin Jaurégui (Boxx-BKCP)
Quentin, tu as remporté la manche finale du Challenge National Juniors, tu étais nettement le plus fort ?
J’ai surtout géré ma course parce que je ne voulais pas trop en faire dès le départ. Au premier tour, j’ai vu que j’étais mieux que les autres et que j’étais parvenu à faire la différence. J’ai géré ensuite pour arriver seul. Le circuit était vraiment bien. J’y avais déjà gagné il y a deux ans, mais il a été modifié. Je l’ai trouvé encore mieux comme ça. J’aime bien la boue. Depuis le début de saison, nous n’avons eu que des cross secs. Il n’y a que depuis début décembre que c’est gras. Je suis content et j’espère que le Championnat de France va être gras.
Le titre national, c’est ton prochain objectif ?
Je vise à la fois le Championnat de France et le Championnat du Monde ! Le Championnat de France, ça fait deux années que je tourne autour et que je m’y rate à cause de pépins mécaniques. Mon premier Mondial l’année dernière, j’étais carrément passé au travers à cause de crevaisons… Cette année j’espère vraiment bien marché aux deux. Il y a deux ans, j’ai gagné aussi à Quelneuc au Challenge National. Normalement ça devrait me correspondre et si c’est gras ce sera parfait.
Tu es vice-champion d’Europe, le sable de Coxyde peut-il te réussir aux Championnats du Monde Juniors ?
Lors de la Coupe du Monde fin novembre, je n’étais vraiment pas bien, sans forces. Ça a été mon pire moment de la saison. C’est plutôt une course à oublier qu’autre chose. J’habite à une heure de Coxyde mais je n’y retournerai pas d’ici la fin de saison. On préparera l’échéance avec l’équipe de France. Avec Arnaud Jouffroy, nous avons un terrain de cross dans lequel on roule dans le sable. Nous nous y entraînons souvent. Le sable, j’aime bien, c’est amusant. Et la forme arrive. A Besançon j’étais à bloc au niveau du cœur mais les jambes pouvaient encore suivre. J’ai coupé il y a deux semaines, je commence à en ressentir les bienfaits.
Propos recueillis à Besançon le 11 décembre 2011.