Rémi Lelandais en course | © Cross Team Legendre
Tout d’abord, est ce que la situation actuelle impact beaucoup ton quotidien ?
Oui je pense que la situation actuelle impacte quand même bien. Déjà pour les courses, lorsqu’on apprend que les Coupes de France sont annulées, surtout pour la première à Vittal, organisée par notre directeur sportif Raymond Chainel. C’était notre objectif numéro 1 du début de saison, cela nous a mis un coup au moral. Puis chaque semaine nous devons faire un test PCR pour pouvoir courir, avec le doute constant d’avoir un test positif et de devoir faire une pause dans sa saison, ce qui m’est arrivé. Nous devons également faire de plus gros déplacements à l’étranger pour pouvoir courir, c’est plus compliqué à gérer, ça entraîne de la fatigue. Le Cross Team Legendre nous a donné l’opportunité de se confiner tous ensemble, pour pouvoir créer une bulle, afin de s’entraîner tous ensemble et faire des courses plus facilement. Enfin, ça a aussi un impact au niveau de l’université, car nous avons des cours à distance, c’est beaucoup plus compliqué pour suivre.
Quel bilan fais-tu de la première partie de saison de cyclo-cross ?
Je tire un bilan positif, le fait de courir avec les meilleurs lors des Superprestiges nous a permis à tous de progresser, d’élever notre niveau de jeu, même si on est encore loin d’être au plus haut niveau. Il faut passer par là pour progresser, se prendre les 80% ou finir en bas de tableau nous fait prendre conscience qu’il y a encore du travail. Mais chaque week-end l’ensemble de l’équipe s’améliore, on travaille ou essayons de travailler nos lacunes. Nous appliquons les consignes de notre staff et grâce à cela nous arrivons à monter dans le classement petit à petit.
Le Cross Team Legendre à l’échauffement | © Fred des Essarts
Tu viens de prendre la 9ème place de la Coupe du Monde de Tabor, un résultat encourageant pour la suite. Es-tu pleinement satisfait ? T’attendais-tu à un tel résultat ?
Oui c’est un résultat plutôt encourageant, je suis content de mon début de course. J’ai pris un bon départ, je me suis retrouvé avec les meilleurs du jour. Je suis parvenu à tenir que deux tours, ils étaient au-dessus de moi. Ensuite j’ai eu un petit problème de DI2, j’ai perdu un peu de temps. Puis j’ai réussi à finir fort et à reprendre du temps sur les concurrents devant. Le petit regret que j’ai est de n’avoir pas réussi à accrocher le groupe de la deuxième place, c’est frustrant. Je m’attendais à ce résultat, j’espérais même peut-être mieux sachant qu’il n’y avait pas les belges et les hollandais.
Tu effectues ta première saison au sein du Cross Team Legendre. Comment ça se passe ? Te sens-tu pleinement dans ton univers ?
Ca se passe plutôt bien, on s’entend tous bien et il y a une bonne ambiance. Je découvre le vrai monde professionnel du cyclo-cross. J’apprends de mes erreurs grâce aux conseils de tous ceux qui nous entourent. Je suis vraiment heureux d’avoir intégré cette équipe, c’est une réelle opportunité pour pouvoir évoluer au plus haut niveau.
Tu roules sur un Canyon. Peux-tu nous dire quelques mots sur le vélo ?
Ces vélos sont juste dingues ! Pour le moment j’ai eu l’occasion de rouler sur un vélo de route et de cyclo-cross, franchement ce sont les meilleurs vélos sur lesquels j’ai roulé. Le vélo de cross est top, tout a été étudié pour optimiser la performance. Je me sens vraiment à l’aise dessus, je suis fier de rouler sur Canyon !
Rémi Lelandais et son coéquipier | © Maurice Kloetzlen
Au niveau de l’école, comment est-ce organisé actuellement ?
Je suis actuellement à l’université, en DUT Génie thermique et énergie. A cause du virus, nous sommes contraint à faire cours en visio, on a seulement quelques TP et DS en présentiel. J’ai aussi la chance de pouvoir me libérer quasiment comme je le souhaite pour pouvoir m’entraîner et faire les compétitions.
Quelles seront tes objectifs principaux pour la fin de saison ?
Les principaux objectifs seront le Championnat de France et le Championnat du monde si je suis sélectionné, je vais tout faire pour. J’ai également à cœur de bien figurer sur la Coupe du Monde de Namur.
Évoluer, apprendre, vivre certains moments aux côtés de Steve Chainel, qu’est ce que cela t’apporte ?
Cela m’apporte le plus que chaque coureur a besoin pour atteindre le plus haut niveau possible. Steve nous donne autant d’expérience et de conseils que possible pour qu’on puisse progresser et performer. Il nous rassure dans certains choix, nous donne des astuces ou des techniques que nous ne connaissons pas. Nous avons la chance dans cette équipe d’être entourés de plus personnes comme Steve qui sont là pour nous. Je pense à notre manager Rodolphe Beyer, notre DS Raymond Chainel, Nicolas Hays, tous nos mécanos, David Menut et Mickaël Crispin, qui eux aussi sont essentiels pour l’équipe, et bien évidemment mon entraîneur Pierre Renaud.
Par Maëlle Grossetête