Quentin, après deux coups de malchance, tu as enfin obtenu le maillot tricolore sur le circuit de Quelneuc, cette fois tout s’est bien passé pour toi ?
J’avais de très bonnes sensations sur un circuit qui me convenait parfaitement. J’avais fait de Romain Seigle et Victor Koretzky mes principaux adversaires. Dès le premier tour nous nous sommes retrouvés tous les trois devant, je m’attendais à ce scénario. J’ai laissé un peu faire au début car je n’étais pas au top dans les premiers tours. J’ai relevé des endroits où je passais mieux et j’ai essayé de les exploiter à chaque fois pour y faire la différence. Romain a mis une grosse attaque à mi-course, ce qui a fait sauter Victor. Puis j’ai essayé de lâcher Romain sur la technique, où j’étais plus fort que lui, et ça a marché.
Seul en tête dans le dernier tour, comme les deux années passées, as-tu pensé que tu allais être à nouveau accablé par le sort ?
Ça me travaillait quand même car ça faisait deux années que j’étais devant et qu’il m’arrivait des problèmes. J’y ai pensé mais je ne me suis pas mis trop de pression. Romain Seigle m’avait battu à Rodez, Victor Koretzky avait gagné tout récemment. Je me suis dit que la course viendrait comme elle viendrait.
As-tu douté de tes capacités à tenir seul devant ?
Non car je ne mettais de grosses attaques que pour essayer d’user Romain Seigle. Je voyais qu’à chaque fois je faisais le trou, même s’il revenait plus loin. A un moment, j’ai vu qu’il avait un peu de mal à revenir, j’en ai alors profité. Dans le dernier tour, sur la route, j’ai cru que j’allais un peu faiblir mais ça a été.
Après deux pépins en 2010 et 2011, tu ne pouvais tout de même pas passer à côté cette fois…
Je voulais absolument gagner parce que les Français sont au top niveau. Ils ont tous gagné quelque chose de grand et ça me faisait un peu rêver de les voir tous avec des maillots. Je voulais absolument avoir ce maillot bleu-blanc-rouge, j’en suis ravi. Ce n’est pas une revanche car je ne me suis pas opposé aux mêmes gars mais c’est une grande satisfaction.
Comment avais-tu préparé cette échéance ?
Sans préparation spécifique. Je n’ai rien changé à l’entraînement. La différence, c’est qu’avant je ne faisais qu’une course par semaine tandis que là j’ai plus enchaîné. Dans les deux dernières semaines, j’ai fait quatre courses plus les Championnats de France.
Propos recueillis à Quelneuc le 7 janvier 2012.